L’Iran sera présent à Genève 2

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Les discussions russo-américaines sur la conférence de paix sur la Syrie, tenus hier dans la résidence de l'ambassadeur américain à Paris, ont réuni des diplomates haut placés des deux parties, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les discussions russo-américaines sur la conférence de paix sur la Syrie, tenus hier dans la résidence de l'ambassadeur américain à Paris, ont réuni des diplomates haut placés des deux parties, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Hormis la préparation de Genève 2, dont Moscou et Washington sont les initiateurs, Sergueï Lavrov et John Kerry ont passé en revue presque toutes les facettes des relations bilatérales et ont envisagé des efforts communs pour l'avenir. Les réseaux terroristes internationaux étant un problème préoccupant les deux pays - ce qui a une importance particulière en prévision des JO d'hiver de Sotchi – ils ont notamment décidé de passer à un niveau supérieur de coopération dans la lutte contre le terrorisme.

"Il existe des points sensibles dans nos relations avec Moscou mais la sécurité des JO et la lutte antiterroriste globale font partie de nos intérêts communs. Les attentats de Volgograd ont montré que les risques terroristes étaient d’actualité et qu’il fallait travailler ensemble pour la protection de tous, notamment les citoyens américains qui viendront assister aux JO de Sotchi", a déclaré une source de la délégation américaine.

Le FBI prévoit la présence, en Russie, d’agents et d'autres spécialistes afin d'empêcher des éventuels attentats pendant les JO. Une vingtaine d'agents du FBI seront présents à Moscou et une dizaine à Sotchi. Certains sont déjà sur place, a ajouté la source.

Kerry et Lavrov ont souligné les succès du 21ème groupe de travail de la commission présidentielle russo-américaine entre mai 2012 et décembre 2013. L'histoire de l'ex-analyste de la NSA Edward Snowden semble tout de même provoqué un accroc dans les relations russo-américaines. De plus, Washington a été "déçu" de voir Moscou rechigner à évoquer les sujets tels que la poursuite de la réduction des armes nucléaires, la coopération pour le bouclier antimissile américain et l'expansion des liens commerciaux et économiques. La Maison blanche avait finalement renoncé au sommet présidentiel prévu à Moscou en septembre 2013.

En revanche, les deux pays ont beaucoup travaillé pour progresser dans les négociations sur le programme nucléaire iranien et ont convenu de détruire les armes chimiques syriennes.

Cette fois, à Paris, Lavrov a aidé Kerry et d'autres homologues occidentaux et arabes du groupe des Amis de la Syrie à persuader le cheikh Ahmad al-Jarba, chef de la Coalition nationale syrienne, d'accepter l'invitation du secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon à venir s'asseoir à la table des négociations avec les représentants du gouvernement syrien. 

Néanmoins, la coalition de l'opposition n'a toujours pas déterminé la composition de sa délégation à Genève 2, bien que Kerry ait promis il y a plusieurs mois de raisonner rapidement les opposants. La Russie, elle, a tenu sa promesse de convaincre les autorités syriennes d’assister à la conférence de paix, sans même avancer de condition.

Quelle que soit la décision de la coalition de l'opposition, la conférence s'ouvrira à Montreux à la date prévue, le 22 janvier, comme l’ont annoncé Kerry, Lavrov et Lakhdar Brahimi, émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie.

A son tour, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov a déclaré que Genève 2 aurait lieu même si l'opposition syrienne était représentée par des militants qui ne sont pas haut placés. Les négociations pourraient prendre des mois.

A l'issue de la réunion trilatérale, John Kerry a invité l'Iran à rejoindre les participants à Genève 2.

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