L'Iran et les occidentaux : l'heure de la détente

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L’Iran a arrêté l’enrichissement de l’uranium à 20 % conformément à l’accord conclu avec les Six négociateurs internationaux. Les Etats-Unis et l’UE doivent à présent à leur tour diminuer leurs sanctions imposées à la République Islamique.

A la mi-journée, l'Iran a annoncé avoir stoppé l'enrichissement d'uranium à 20% sur les sites de Natanz et Fordo. Des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) étaient présents sur les sites pour surveiller les opérations. Selon le chef de la diplomatie iranienne Javad Zarif, la décision de limiter l’enrichissement d’uranium à 5 % profitera à la cause de la stabilité dans la région et dans le monde. La situation est commentée par le directeur du Centre russe de l’énergie et de sécurité, Anton Khlopkov.

« Limiter l’enrichissement (de l’uranium) à 5 % est une composante importante des ententes conclues à Genève le 24 novembre 2013 entre Téhéran et les pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne). Le plan d’actions prend effet ce lundi (le 20 janvier). En outre, Téhéran doit améliorer sa coopération avec l’AIEA concernant un autre site qui suscite la préoccupation des pays occidentaux – le réacteur à eau lourde d’Arak. De leur côté, les pays occidentaux, ainsi que la Russie et la Chine, doivent entreprendre une série de démarches en vue d’assouplir les sanctions dont l’Iran fait l’objet. »

Il s’agit en premier lieu des sanctions unilatérales imposées à la République Islamique par les Etats-Unis et l’UE. Ainsi les Etats-Unis se sont engagés à donner accès à Téhéran à ses actifs bloqués, se chiffrant à des milliards de $. Tandis que l’UE a promis d’atténuer le régime des sanctions concernant le commerce du pétrole, les activités bancaires et l’assurance de transport des hydrocarbures. Un autre effet positif qu’entraîne le refus de l’Iran d’enrichir l’uranium à 20 % sera un niveau plus élevé de confiance entre Téhéran et les pays occidentaux, estime l’expert à l’Institut de l’Orient, le professeur Vladimir Sajine.

« La décision de l’Iran de ne plus enrichir l’uranium (à 20 %) est un moment positif. C’est un facteur de plus grande confiance entre les parties prenantes des pourparlers. Il est très probable que pendant les six mois que sera appliqué l’accord, des conditions puissent être réunies pour signer un accord global entre la communauté internationale et Téhéran sur son programme nucléaire. »   N

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