Féminisme : le « sexe faible » évince les hommes de la grande politique

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La photo de quatre ministres de la Défense de pays d’Europe du Nord est la plus populaire de la Conférence sur la sécurité de Munich. En Europe, quatre femmes sont ministres de la Défense : la Norvégienne Eriksen Søreide, la Suédoise Karin Enström, la Néerlandaise Jeanine Hennis-Plasschaert et l'Allemande Ursula von der Leyen. Le quatuor a été baptisé « les quatre Walkyries ».

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Le bloc féministe se réjouit de voir que la théorie du genre gagne sur tous les fronts. Cette opinion n’est pas partagée par les sceptiques. Selon eux, les ministères de la Défense perdent de l’importance depuis la fin de la « guerre froide ». Ils s’interrogent sur l’importance du taux d’estrogène que pourront supporter en leur sein les forces armées du monde bourrées de testostérone.

Les femmes ne sont pas lancées hier à l’assaut de la grande politique à dominante « masculine ». Elisabeth Rehn fut la première à le faire en Europe. Elle a été ministre finlandaise de la Défense en 1990-1995 avant de devenir Sous-secrétaire générale des Nations Unies.

La ministre néerlandaise de la Défense Jeanine Hennis-Plasschaert a publié la photo de Munich sur Internet. Elle était la plus jeune du quatuor jusqu’en 2013. Aujourd’hui, c’est son homologue norvégienne Ine Marie Eriksen Søreide, âgée de 37 ans. Seules la Norvégienne et la Suédoise Karin Enström sont spécialistes de la sphère militaire. Ine Marie Eriksen Søreide est capitaine de la Défense côtière de Norvège. Issue de l’Académie militaire royale, Karin Enström est capitaine des Forces de débarquement maritimes de Suède. Première femme ministre à ce poste en Allemagne, Ursula von der Leyen était médecin-gynécologue à la clinique universitaire de Hanovre.

Outre la Finlande, d’autres pays ont également connu une femme ministre de la Défense : la France, l’Espagne, la Lituanie, la Lettonie. Chanteuse de jazz, Vlasta Parkanová était à la tête du ministère tchèque de la Défense en 2007-2009. La ministre japonaise Yuriko Koike, 54 ans, était une animatrice populaire à la TV. Elle a avoué un jour que le problème principal était de choisir une tenue pour la parade et non de commander l’armée. Sa démission a été dictée par le scandale de la divulgation de données confidentielles sur le système antimissile Aegis développé par les États-Unis.

La directrice de l'ONU Femmes, l'ancienne présidente du Chili, Michelle Bachelet est convaincue qu’il est le temps d’instaurer des « quotas sur les femmes » lors de l’embauche, des élections parlementaires et de la formation des cabinets ministériels.

« Les femmes qui veulent faire leur carrière rencontrent énormément d’obstacles. Alors, si nous voulons atteindre une réelle égalité des sexes et assurer les droits de la femme, nous devons élaborer un programme d’actions positives. En l’occurrence, il s’agit de quotas spéciaux ou de lois sur les possibilités égales. »

Même si apparemment les femmes encerclent les hommes sur tous les fronts, la grande politique n’est toujours pas le domaine de l’égalité des sexes, loin s’en faut. Selon les dernières données de l’ONU, les femmes sont chefs d’Etat ou de gouvernement dans 10 % des pays (dans 192 pays membres des Nations Unies). Dans 28 pays elles représentent 30 % des membres des parlements. Il s’agit principalement des pays scandinaves et de Cuba (40-45 % de femmes députées). Les femmes membre de la classe politique représentent 11 % en Russie et 17 % aux Etats-Unis. La place des femmes est la plus importante en Finlande où elles représentent 63 % des effectifs du gouvernement. Les femmes détiennent la moitié des portefeuilles ministériels en Norvège et en Espagne. T

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