Nelson Mandela, « le premier et l'inoubliable »

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Prix Nobel et combattant de la liberté passé dans la légende, Nelson Mandela est devenu il y a exactement 20 ans, le 10 mai, le premier président noir de la République Sud-Africaine.

Condamné à la prison à vie, il a non seulement recouvré la liberté mais a encore réussi à légaliser le Congrès National Africain qui luttait activement contre le régime d’apartheid.

Nelson Mandela est décédé à l’âge de 96 ans. On peut dire en tout état de cause qu’il était le leader le plus important de toute l’histoire de l’Afrique du Sud. Il a fait sa priorité de la lutte contre les préjugés raciaux et nationaux sans recours à la violence. Le chômage, la criminalité et une économie chancelante étaient le chaudron en ébullition qu’il avait su refroidir et les années qu’il avait passées en prison ont fait de lui un symbole de l’aspiration vers la liberté.

« Il œuvrait surtout à réconcilier entre elles les différentes races vivant en RSA. Son nom est devenu aujourd’hui un symbole de la lutte pour la paix dans le monde. Lui et ses compagnons d’idées ont su empêcher le pays de basculer dans une guerre civile entre les Blancs et les Noirs. C’était à la charnière des années 1980 et 1990, quand Mandela est sorti de prison après 27 ans de détention, qu’il a rencontré le juge qui l’avait condamné à une peine de prison à perpétuité. Alors, il l’a invité à bâtir ensemble l’avenir du pays. Mandela ne ménageait aucun effort pour convaincre les Africains de passer l’éponge sur les offenses que les Blancs leur ont fait subir en 350 ans de domination », commente Apollon Davidson, directeur du Centre d’études africaines de l’Institut russe d’histoire universelle.

Les experts notent que Nelson Mandela aurait pu rester président jusqu’à la fin de ses jours dans son Afrique natale mais il croyait sincèrement aux valeurs démocratiques qu’il défendait et s’est tout simplement interdit de se présenter pour un deuxième mandat. Il s’est retiré de la politique en 1999 pour se consacrer aux activités caritatives et à la défense des droits de l’homme tout en restant une grande autorité morale pour son peuple.

« Il a su entraîner toute la nation derrière lui. D’une façon générale, toute la politique du Congrès National conçue par Nelson Mandela au début des années 1990 constituait la conception du développement de l’Etat africain, qui est toujours appliquée. Le CN se guide non seulement sur cette conception mais également sur sa déclaration et c’est conformément à ce document que l’État sud-africain se développe maintenant », explique Alexandra Arkhangelskaïa, docteure en histoire.

Nelson Mandela était l’homme d’État qui jouissait de la plus grande estime. Il préconisait la tolérance, l’égalité des races, les valeurs démocratiques et les droits de l’homme.

Mais, comme le notent les experts, la régression est pratiquement inévitable après la destruction du régime colonial et c’est précisément ce qui se passe actuellement en RSA. 20 ans après, le pays se débat à nouveau dans une crise économique et plonge dans le chômage, la criminalité et la violence. T


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