Poutine en France: une contribution au règlement en Ukraine (experts)

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La visite du président russe Vladimir Poutine en France à l'occasion du 70e anniversaire du Débarquement contribuera au règlement de la situation en Ukraine, ont estimé à Moscou des experts et parlementaires français et russes lors d'une conférence consacrée aux relations russo-françaises.

La visite du président russe Vladimir Poutine en France à l'occasion du 70e anniversaire du Débarquement contribuera au règlement de la situation en Ukraine, ont estimé mardi à Moscou des experts et parlementaires français et russes lors d'une conférence consacrée aux relations russo-françaises.

M.Poutine a confirmé fin mai son intention d'assister début juin aux festivités en Normandie pour le 70e anniversaire du débarquement des troupes alliées. 18 chefs d'Etat et de gouvernement ainsi qu'un millier de vétérans de la Seconde Guerre mondiale prendront part à la cérémonie de commémoration prévue pour le 6 juin.

Dialogue et sanctions

Selon Chantal Guittet, parlementaire et présidente du groupe d'amitié France-Russie, la rencontre donnera lieu à une discussion qui permettra aux Ukrainiens de trouver une solution pacifique et de parvenir à la réconciliation nationale. La France s'est toujours montrée prête au dialogue et a tout fait pour la désescalade du conflit ukrainien, d'après Mme Guittet.

Lioubov Glebova, membre du comité du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) pour les affaires internationales, considère que la crise ukrainienne a fait augmenter le nombre des partisans de l'indépendance dans beaucoup de régions européennes, ainsi que des personnes appelant à réduire l'influence américaine sur la politique de l'UE. "Les hommes politiques responsables doivent prêter l'oreille à ces voix", a-t-elle noté.

Pendant la conférence, les experts ont notamment évoqué l'adoption de sanctions économiques contre Moscou suite à l'adhésion de la Crimée à la Russie.

Pour Jacques Sapir, expert français en macroéconomie et géopolitique, les sanctions économiques porteront préjudice à la Russie, mais aussi aux pays européens qui exportent de nombreuses marchandises en Russie et en importent des produits énergétiques et des métaux. A son avis, la visite à venir de M.Poutine donnera une impulsion au règlement de la crise. 

Deux poids, deux mesures

M.Sapir a dénoncé la politique du deux poids deux mesures des dirigeants européens. Selon lui, la France et la Grande-Bretagne ont participé à l'opération militaire en Libye et se sont opposées à l'utilisation de l'aviation et de l'artillerie contre les insurgés à Benghazi. En revanche, l'Europe ne suit pas cette logique en Ukraine, où Kiev utilise l'aviation et l'artillerie lourde dans les régions de l'est du pays. Si la guerre civile continue en Ukraine, le président élu ukrainien Piotr Porochenko perdra la légitimité qu'il a acquise grâce à sa victoire à la présidentielle anticipée du 25 mai, estime M.Sapir.

Le premier vice-président du comité de la Douma (chambre basse du parlement russe) pour les affaires internationales Leonid Kalachnikov condamne aussi la politique européenne des doubles standards à l'égard de la crise ukrainienne. "Si Viktor Ianoukovitch (président ukrainien démis de ses fonctions le 22 février) avait ordonné de bombarder Ivano-Frankovsk, la communauté internationale serait indignée. Pourquoi est-il permis au premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk ou au ministre de l'Intérieur d'attaquer leur propre peuple?", s'est demandé M.Kalachnikov.

Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération militaire d'envergure visant à réprimer les manifestations qui ont éclaté dans le sud-est de l'Ukraine suite au renversement du régime du président Ianoukovitch le 22 février dernier. Les forces armées ukrainiennes utilisent l'artillerie et l'aviation, qui causent de nombreuses victimes parmi les civils.

Le milliardaire Piotr Porochenko, qui a remporté l'élection présidentielle anticipée du 25 mai en Ukraine, a exigé que l'armée et les forces de sécurité du pays "nettoient" les régions de Donetsk et de Lougansk avant la cérémonie d'investiture au poste de chef de l'Etat prévue samedi 7 juin à Kiev.

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