Bruxelles renonce à de nouvelles sanctions économiques contre la Russie

S'abonner
Si la Russie refusait de se plier aux exigences des dirigeants du G7, de nouvelles sanctions pourraient être adoptées par Bruxelles, écrit vendredi 6 juin le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Si la Russie refusait de se plier aux exigences des dirigeants du G7, de nouvelles sanctions pourraient être adoptées par Bruxelles, écrit vendredi 6 juin le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

La crise ukrainienne était le thème dominant du sommet  de mercredi et par conséquent, aucune décision importante n'a été prise dans le domaine de l'économie mondiale, du commerce et de la coopération avec les pays émergents.

Les chefs d'État et de gouvernement du G7 réunis à Bruxelles mercredi ont condamné la violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine par la Russie. Ils ont exigé de Moscou d'agir afin de surmonter la crise ukrainienne, en menaçant de durcir les sanctions dans le cas contraire.

Les dirigeants du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Italie, du Canada, des États-Unis, de la France, du Japon et de l'UE ont imposé quatre conditions à la Russie pour éviter que la troisième étape des sanctions soit portée à l'ordre du jour. Premièrement: elle doit reconnaître les résultats de la présidentielle ukrainienne du 25 mai et coopérer avec le nouveau président Petro Porochenko. Deuxièmement: stopper l'afflux d'armes et de volontaires dans l'est de l'Ukraine et persuader les séparatistes de déposer les armes et de renoncer à la violence. Troisièmement, retirer complètement ses troupes de la frontière russo-ukrainienne.

Enfin, garantir les fournitures de gaz.

Angela Merkel a laissé entendre que le troisième niveau de sanctions pourrait être adopté si la Russie ne se pliait pas à ces quatre conditions. La chancelière n'a pas répondu si elle inviterait la Russie au prochain sommet, qui se tiendra en Allemagne. Une source de la délégation allemande a déclaré qu'aucune décision n'avait encore été prise concernant le rétablissement du format G8.

François Hollande a confirmé à la presse que lui-même, Merkel et le premier ministre britannique David Cameron avaient l'intention de s'entretenir avec le président russe. "Ces entretiens porteront sur notre position vis-à-vis de l'Ukraine, le besoin de désescalade et de dialogue", a précisé Hollande.

En ce qui concerne la livraison à la Russie de deux porte-hélicoptères Mistral, le président français a déclaré qu'il s'engageait à remplir le contrat de 2011. "Aucune sanction de troisième niveau n'a été adoptée contre la Russie donc rien n'empêche cette livraison. Par conséquent, le contrat reste en vigueur et c'est normal. Si aucune sanction n'était adoptée d'ici octobre – date à laquelle la France doit transmettre à la Russie le premier navire – les bâtiments seraient livrés", a déclaré le chef d'État, précisant que la rupture du contrat entraînerait une indemnisation de plusieurs milliards d'euros. De plus, au moins 600 employés du chantier naval où sont construits les bâtiments seraient licenciés.

Les dirigeants du G7 ont promis d'allouer à Kiev 18 milliards de dollars et ont soutenu la proposition du chef de la Commission européenne José Manuel Barroso de convoquer une conférence des pays donateurs pour accorder une assistance financière à l'Ukraine. De plus, ils élaborent des mesures permettant de prévenir les guerres énergétiques et un plan d'aide d'urgence pour l'Ukraine en cas de perturbation des fournitures du gaz russe. Dans ce sens, un haut fonctionnaire de la Commission européenne a déclaré que Bruxelles comptait créer un marché gazier plus concurrentiel en Europe incluant l'Ukraine.

 

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала