L’ « Armée rouge » ouvre le Festival International du Film à Moscou

L’ « Armée rouge » ouvre le Festival International du Film à Moscou
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Vous ne comprenez rien à l’âme russe? Votre champ de recherche s’étend quelque part entre les pièces de Tchekhov et les romans de Dostoïevski ?

Vos goûts pour la vie russe oscillent entre l’intérêt pour l’art populaire et les voyages à travers les pleines enneigées sibériennes ? En plus, vous n’aimez pas le foot, le hockey, le patinage artistique…et vous n’y comprenez rien non plus ?

Ce film est pour vous !

Qui aurait pu imaginer qu’un réalisateur américain Gabe Polsky puisse créer un long métrage documentaire si puissant dans lequel on retrace l’histoire de l’équipe du club CSKA, Club de l’Armée rouge, fleuron de l’ère soviétique dans le domaine du hockey.

Et là, malgré le teaser officiel plutôt caricature, malgré le nombre de clichés qui glissent entre certains épisodes purement sportifs, malgré l’apparition assez inappropriée et collante d’images de Staline à des moments inattendus, malgré l’utilisation parfois confuse d’images de foules enflammées des années 1930 parmi les images des années 1970… malgré tout ça… on retrouve le sens des mots qu’on aurai pu prononcer du haut d’une tribune, mais qu’on découvre dans le discours quotidien et presque banal des personnages qui gravitent autour de ce jeu passionnant – le hockey sur glace. On découvre les mots grandiloquents et humains en même temps : Patrie, Amitié, Amour, Fidélité, Reconnaissance…

Les fans du Hockey se rappellent évidemment les matchs épiques entre les équipes soviétiques et les équipes nord-américaines au cours des années 1970 et 1980. Ils se rappellent également du surnom – « red machine », donné aux joueurs soviétiques. Ainsi, le film « Armée rouge » nous permet de retourner à l’époque de la guerre froide et du rideau de fer avec Viatcheslav, «Slava» Fetissov, vaillant capitaine de l’équipe soviétique de l’époque, ainsi qu’avec ses adversaires nord-américains.

On se demande souvent – quelle est la source de l’engouement pour ce sport d’équipe - du foot, du hockey. Aujourd’hui, pendant la Coupe du Monde, nous avons posé cette question au supportaire et fin connaisseur de football : Thibault Makridis.

Thibault Makridis. C’est vrai qu’on est très galvanise pour l’équipe nationale, surtout pendant la Coupe du Monde. On ne va pas se mentir – ce n’est pas à ce point quand on a des matches « amicaux », tout le long de l’année… On est tous derrière le pays. On a un beau jeu. On a tous envie d’y croire. Je suis défendeur du football pour des valeurs du sport en général. C’est le sport mondial qui rassemble, qui fédère, qui efface les frontières sociales. C’est presque inexplicable, mais il y a aussi effet de masse : on se plait de se sentir un - dans tout le pays, dans toute une ville – à être derrière son équipe.

Et c’est justement ce qui nous séduit dans l’ « Armée Rouge ». Ces hommes murs, vedettes d’antan, certains devenus hommes politiques, sont unanimes sur les points essentiels.

Honneur. Travail. Fierté. Attachement à son pays. Equipe.

Ils ont traversé - est c’est montré d’une manière subtile dans le film - tous les stades historiques de l’URSS – le déclin, le putsch, la perestroïka, le départ à l’étranger… Certains, comme le gardien de but Tretiak, ne sont jamais partis. … et ils sont revenus. Quand le pays les a appelés. Pour ressouder l’équipe… mais cette fois-ci pour marquer un autre but : reconstruire toute le domaine sportif de la Russie.

Comme disait mon père : « Il est toujours temps d’être utile à son pays ».

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