La Géorgie célèbre son avenir européen

S'abonner
La Géorgie fête la signature de son accord d'association avec l'UE, écrit lundi le quotidien Kommersant.

La Géorgie fête la signature de son accord d'association avec l'UE, écrit lundi le quotidien Kommersant.

Sur la place de l'Europe de Tbilissi, un concert a même été organisé pour célébrer en musique cet "accord historique". Les autorités ont tout fait pour montrer que le 27 juin, jour de la signature du document par le premier ministre Irakli Garibachvili à Bruxelles, marquait le début d'un "avenir heureux" pour la Géorgie.

Les meilleurs chanteurs géorgiens d'opéra du monde entier ont été conviés à participer à ce concert grandiose. Un immense drapeau de l'UE flottait sur scène à côté du drapeau géorgien. Les images de la signature du "document historique" ont été diffusées en boucle sur les écrans géants.

Le président Gueorgui Margvelachvili, qui n'a pas assisté à la cérémonie de Bruxelles, est arrivé au concert accompagné par le premier ministre Irakli Garibachvili. Souriants, ils se serraient la main pour montrer l'unanimité du gouvernement géorgien vis-à-vis de l'intégration européenne – même si, jusqu'au dernier moment, ils s'étaient battu férocement pour le droit de signer le document à Bruxelles.

Le premier ministre a pris la parole le premier. "Je salue tous les Géorgiens, y compris nos frères abkhazes et ossètes. Aujourd'hui est un jour de grande victoire, qui appartient à nos ancêtres et dont seront fiers nos descendants", a-t-il déclaré. Il s'était également adressé aux Abkhazes et aux Ossètes à Bruxelles pour leur rappeler "l'opportunité de profiter de tous les bienfaits de l'association avec l'Europe dont le régime sans visas, l'accès au marché européen et aux programmes éducatifs".

Le premier ministre a ensuite laissé la place au président du parlement David Oussoupachvili. "Je vous salue, Géorgiens européens!", a-t-il déclaré sous les cris d'approbation de la foule. Rappelant que l'Europe était loin d'être un "paradis sur terre", il a souligné qu'elle était "plus libre, juste et sûre que les autres", sans toutefois préciser à quoi l'UE était comparée.

Les leaders de l'opposition parlementaire ne sont pas montés sur scène mais en dépit de la fête, les autorités ont été contraintes d'entendre des questions désagréables de leur part. Ainsi, l'ex-présidente du parlement Nino Bourjanadze a accusé l'UE d'avoir maintenu les barrières douanières pour l'importation de 28 produits géorgiens. Le chef du parti Groupe géorgien Jondi Bagatouria a expliqué que l'UE établissait une redevance sur le droit d'importer des fruits et des légumes géorgiens. "En fait, c'est une taxe douanière afin d'accroître le prix de nos marchandises", a-t-il noté. Nino Bourjanadze a également dénoncé les promesses d'instauration rapide d'un régime sans visas avec l'UE. "Ce point n'est pas mentionné dans l'accord", a-t-elle rappelé en avertissant que Moscou pourrait réagir à cet accord d'association de la Géorgie par un référendum sur l'adhésion de l'Ossétie du Sud à son territoire.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала