Poutine effacera 90% de la dette cubaine avant sa visite à La Havane

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La Russie effacera 90% de la dette cubaine avant la visite du président Vladimir Poutine à Cuba, écrit vendredi le quotidien RBC Daily.

La Russie effacera 90% de la dette cubaine avant la visite du président Vladimir Poutine à Cuba, écrit vendredi le quotidien RBC Daily.

Jeudi le gouvernement a transmis à la Douma un projet de loi concernant la ratification des accords intergouvernementaux avec l'île, selon lesquels ce pays latino-américain serait libéré de 90% de sa dette envers la Russie, soit 31,7 milliards de dollars sur un total de 35,2 milliards de dollars.

Selon ces accords signés en octobre 2013, la partie cubaine remboursera les 10% restants de la dette pendant dix ans, en deux versements par an.

La phase active des négociations sur l’effacement de la dette cubaine a eu lieu l’année dernière et le remboursement se chiffrait alors à 32 milliards de dollars. Les sources de l'agence de presse américaine Reuters soulignent qu'en décembre 2013, Moscou et la Havane s’étaient mis d’accord sur l’amortissement de la dette accumulée depuis l’époque soviétique.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a confirmé les détails de l’accord en avril dernier. Selon le ministre, l’argent remboursé sera réinvesti dans l’économie cubaine. "Nous étudions un projet de nœud de transport international avec la participation de la Russie et d’autres pays sur le territoire cubain", a-t-il souligné.

Cet effacement de la dette cubaine sera l’amortissement financier le plus important de l’histoire de la Russie postsoviétique. Jusqu’à présent l’Irak occupait la première place: en février 2008 Moscou et Bagdad s’étaient entendus pour effacer 12 milliards de dollars sur les 12,9 milliards de dette irakienne. Dès 1996 la Russie a, au total, "pardonné" les dettes de 23 pays pour un montant de près de 100 milliards de dollars. Sans compter les accords avec Cuba.

La semaine prochaine Vladimir Poutine commencera sa tournée dans les pays d’Amérique latine. Selon une source proche de l’administration présidentielle, il fera effectivement escale à Cuba et cette visite portera notamment sur la coopération militaire et technique.

Samedi 12 juillet, le leader russe arrivera à Buenos Aires dans le cadre de sa première visite officielle en Argentine, annoncée fin juin lors de sa rencontre avec les ambassadeurs étrangers. Selon le président russe, la coopération économique sera le sujet principal des négociations avec la dirigeante argentine Cristina Kirchner: "J’envisage d'aborder en détail tout l’éventail des questions bilatérales et internationales d’actualité, fixer des projets conjoints mutuellement avantageux dans le domaine énergétique, aussi bien que dans l’atome pacifique, la construction mécanique et la coopération militaire et technique."

Dimanche 13 juillet, Vladimir Poutine assistera à la finale de la Coupe du Monde du football à Rio de Janeiro. Après le match il prendra part à la cérémonie symbolique représentant la transmission des droits d’organisation de la Coupe, du Brésil à la Russie. Ensuite Poutine se dirigera vers la ville de Fortaleza au nord-est du pays qui, dès le 15 juillet accueillera le sixième sommet des pays du BRICS. Il est probable que ses participants annonceront la création de la Banque de développement du groupe. Les sources de Reuters au sein du ministère sud-africain des Finances ont indiqué en avril que tous les préparatifs formels du lancement du nouveau système financier étaient déjà achevés.

L’objectif principal de la création d’une telle banque réside dans le financement de projets conjoints d’infrastructure. Les cinq pays-membres devraient offrir des contributions égales aux fonds initiaux de la banque - 50 milliards de dollars - et au fonds anticrise - 100 milliards de dollars. Certaines sources estiment que le sommet pourrait porter sur l’entrée éventuelle de l’Argentine dans le groupe des BRICS. Le Buenos Aires Herald a écrit fin mai que lors de la rencontre entre les chefs de la diplomatie des deux pays, le Russe Sergueï Lavrov avait officiellement invité la partie argentine à prendre part au sommet en tant qu’observateur. Plus tard les autorités russes ont précisé que ce droit d’invitation appartenait au Brésil en tant que pays-hôte du sommet. 

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