Les quotas du FMI : une répartition injuste pour les pays émergents

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Le FMI ne veut pas changer la façon de calculer les quotas. Adoptée en 2010 à Seoul, la nouvelle formule de répartition des quotas n’est toujours pas mise en place.

A l’époque, les leaders des pays du G20 se sont mis d’accord pour la réexaminer en faveur des pays émergents. La parole décisive était aux Etats-Unis. Mais Washington tarde à l’approuver : l’ancienne formule lui convient parfaitement bien.

La part du quota du FMI définit en premier lieu la possibilité d’un pays d’influencer sur la politique de cette organisation financière. Le schéma est très simple : la part du quota d’un pays est proportionnelle à ses droits de prendre telle ou telle décision. Bien entendu, avec plus de 17% des voix, les Etats-Unis dominent le système du FMI. Bien qu’aujourd’hui leurs indices économiques ne puissent plus assurer leur leadership, les Américains ne veulent le céder à personne. Or, au cours de ces dernières décennies, les pays émergents tels que la Chine, l’Inde, le Brésil se développent très rapidement. Aujourd’hui, ils prétendent avec juste raison à changer le système des quotas du FMI en leur faveur. Mais Washington ne veut pas céder.

En 2010, le FMI a approuvé un paquet de réformes visant à changer la formule des quotas en faveur des pays émergents. Conformément aux nouvelles règles, leur part du quota devait augmenter de 6%. Mais les Etats-Unis tardent toujours à l’approuver. Car dans ce cas, ils vont perdre le contrôle sur la moitié des pays, estime Andreï Gritsenko, directeur général de la société russe « Kapital Oupravlenié aktivami ».

« Il s’agit d’une influence probable sur les pays du « tiers monde » qui possèdent énormément de ressources. Tous ceux qui sont intéressés à attirer ces ressources additionnelles, font ce qu’ils peuvent. La situation économique assez mauvaise des Etats-Unis les empêche d’influencer économiquement sur le règlement de cette question. Voilà pourquoi ils emploient tous leurs efforts pour traîner l’affaire. »

Plusieurs pays fatigués par ce « traînage » des Etats-Unis, sont passés des paroles aux actes. Ainsi, les pays des BRICS réunis à Fortaleza ont signé l’accord portant création de la Banque de développement qui présente une alternative au FMI. Le premier pas vers une liberté financière est fait.

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