Netanyahu prolonge l'opération israélienne à Gaza

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Le gouvernement israélien s'est réuni hier d'urgence pour évoquer les perspectives de son opération militaire dans la bande de Gaza, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

Le gouvernement israélien s'est réuni hier d'urgence pour évoquer les perspectives de son opération militaire dans la bande de Gaza, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

Les militaires ont affirmé que les objectifs fixés étaient pratiquement remplis. Cependant, le premier ministre Benjamin Netanyahu ne s'empresse pas de retirer ses troupes. Des sources du ministère israélien des Affaires étrangères affirment que l'armée cherche à faire capituler le Hamas.

Après une brève accalmie, l'armée israélienne a repris mercredi son opération "Bordure protectrice". Ces dernières 24 heures, les militaires israéliens ont attaqué 200 cibles à Gaza, tuant plus de 40 Palestiniens. L'armée avait accepté un court cessez-le-feu mais, selon des sources en Israël, ce n'était qu'un "coup tactique pour aider les habitants de Gaza et apaiser la tension autour de la situation humanitaire sur place".

Selon les sources militaires, les objectifs annoncés pour aujourd'hui (endommager l'infrastructure « terroriste » de Gaza, éliminer les chefs de guerre du Hamas et réduire les tirs de roquettes contre Israël) ont été déjà remplis en grande partie. Au total, en trois semaines d'opération, Tsahal a atteint plus de 3 500 cibles à Gaza et éliminé 300 combattants du Hamas.

Les politiciens israéliens déclarent de plus en plus souvent que l'opération sous sa forme actuelle, dans laquelle 56 militaires ont déjà trouvé la mort, s'est épuisée. D'autres arguments se prononcent également en faveur de l'arrêt de cette mission. Tout d'abord, il n'est pas simple de l'élargir sur le plan diplomatique: il est de plus en plus difficile de justifier la mort de 1 500 Palestiniens devant la communauté internationale, qui approuvait initialement les agissements d'Israël. Ces derniers temps, l'Onu a changé de ton. Cinq pays latino-américains (Chili, Pérou, Salvador, Equateur, Brésil) ont rappelé leurs ambassadeurs d'Israël. La pression des USA, principal allié de Tel-Aviv, s'est également accrue.

Deuxièmement, l'opération, dont le coût est estimé à 1,5 milliard de dollars, demande davantage de dépenses pour la défense, chose à laquelle les autorités sont réticentes. Le chef d'état-major de Tsahal Benny Gantz s'est déjà fait reprocher la mort de deux soldats de l'unité d'élite Golani en raison de véhicules de transport de troupes obsolètes.

Néanmoins, Netanyahu ne semble pas vouloir retirer ses troupes de Gaza car il ne peut pas encore annoncer à son électorat (plus de 85% des Israéliens soutiennent l'opération) la victoire sur le Hamas, dont les leaders n'ont toujours pas l'intention de déposer les armes. Après les déclarations belliqueuses récentes du Hamas, le premier ministre israélien a demandé à ses compatriotes de se préparer à une "longue guerre".

Toutefois, l'option la plus radicale – l'établissement d'un contrôle total sur Gaza – a été déclinée. Ce territoire palestinien surpeuplé, vivant en-dessous du seuil de pauvreté, serait un fardeau trop lourd pour Israël. Tel-Aviv poursuivra l'opération jusqu'à la "reddition totale du Hamas", selon des sources.

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