Qui souffre le plus des sanctions économiques?

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Les médias européens se posent de plus en plus la question et le quotidien danois indépendant Information ne fait pas exception: après l'adoption de nouvelles sanctions économiques contre la Russie par les 28 pays de l'UE.

Les médias européens se posent de plus en plus la question et le quotidien danois indépendant Information ne fait pas exception: après l'adoption de nouvelles sanctions économiques contre la Russie par les 28 pays de l'UE, interdisant les services financiers internationaux et les exportations de technologies militaires, la question de savoir qui souffre le plus des sanctions économiques européennes est sur toutes les lèvres.

La goutte qui a fait déborder le vase pour les Européens serait le crash de l'avion malaisien abattu en Ukraine, dont la Russie serait d'une manière ou d'une autre responsable selon l'Occident.

Attendez une minute: des avions n'ont-ils jamais été abattus par le passé? Sciemment ou par erreur?

En 1955, la Bulgarie a abattu un avion de ligne israélien. En 1973, l'armée de l'air israélienne a "descendu" un Boeing civil libyen. En 1983, un avion de ligne sud-coréen a été touché en URSS. En 1988, l'équipage d'un croiseur lance-missiles américain a atteint un Airbus iranien avec près de 300 passagers à bord.

En 2001, les militaires ukrainiens ont abattu par erreur un avion de ligne russe. Malheureusement, cette liste funeste est très longue.

Des avions ont été abattus plus d'une fois, malheureusement. Cependant, on ne se souvient pas que des sanctions aient été adoptées à cet égard, qui plus est économiques.

Alors pourquoi dans le cas présent, alors que les circonstances du crash n'ont même pas encore fait l'objet d'une enquête, des sanctions ont-elles été si rapidement adoptées? Réponse logique: parce que leur adoption était prévue dans tous les cas. Et trouver un prétexte n'est pas un problème pour le principal acteur du dossier qu'est Washington, qui a besoin de rompre les liens commerciaux et économiques entre la Russie et l'Europe pour utiliser cette dernière à des fins égoïstes – sauver sa propre économie.

Cependant, les sanctions sont une arme à double tranchant. Elles peuvent atteindre la partie visée, mais aussi ceux qui les brandissent. Dans les derniers numéros du quotidien Information, les auteurs cherchent précisément à comprendre qui sera le plus touché par ces sanctions. Cette tentative, en soi, indique déjà que l'Occident en souffre. Et que les grandes économies, comme l'Allemagne, subissent l'impact le plus important. Ce n'est pas par hasard si Information se réfère, dans ses analyses, aux revues allemandes qui décrivent activement la colère des entreprises allemandes face à ces mesures punitives.

Le Frankfurter Allgemeine Zeitung donne même des conseils: le quotidien renvoie tous les mécontents au Kremlin. Or il serait plus logique de leur donner une autre adresse: celle de la Maison Blanche. Le Spiegel, pour sa part, met en garde: l'hebdomadaire trouve les sanctions dangereuses parce qu'elles pourraient, au contraire, renforcer la Russie. Avouons-le, c'est tout à fait plausible.

Rappelons les propos de l'ex-ambassadeur du Royaume-Uni en Russie Tony Brenton. Il estime que ce pays qui a vécu les années 1990, extrêmement difficiles, pourra également survivre à ces sanctions.

La Voix de la Russie

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