En plus, l'accusation contre le directeur en chef du Fonds monétaire international Christine Lagarde. En apparence, ces deux événements ne sont pas liés entre eux. Mais le lien existe. C'est la crise du pouvoir en France qui s’aggrave. Dans la lutte pour le trône, les politiques ont cessé de se gêner, utilisant même les méthodes les plus sales.
Les scandales « burlesques » ont des dessous tout à fait réels. Aujourd'hui, Hollande est le président le plus impopulaire de la république. Il est soutenu seulement par 17 pour-cent de la population. Il fallait faire quelque chose pour détourner la colère des Français de lui-même et la diriger sur les autres, trouve Vladislav Belov, l’expert de l'Institut de l'Europe à Moscou.
Le remplacement des ministres concrets ne signifiera pas une percée qualitative dans la politique économique de la France. Quand même, cette politique doit s'appuyer sur l'unité dans l'Assemblée nationale, où on doit définir les repères pour les actions du président, du gouvernement et de l’opposition. Une unité pareille est absente. Et jusqu'à 2017 (l'année des présidentielles suivantes), le pays se trouvera dans une position lamentable. Il vivra dans l'attente du nouveau leader national qui, avec une grande probabilité, ne sera pas un socialiste.
La chute du cabinet des ministres rappelle un mauvais vaudeville. Il était provoqué par le ministre de l'économie Arnaud Montebourg. Dimanche, directement au meeting du Parti Socialiste à Paris, en présence des centaines de gens, il a violemment critiqué le président François Hollande et l'Allemagne qui prône la politique de l'austérité, impopulaire auprès du peuple. Montebourg poursuivait des buts tout à fait concrets. Il a l'intention de lutter pour le poste présidentiel dans trois ans et il commence déjà à prendre dès maintenant la distance vis-à-vis du président extrêmement impopulaire.
Quant au chef du FMI Christine Lagarde, on la croit impliquée dans l'affaire sur le détournement des fonds publics en 2008. Il n’y a pas d’intrigue spéciale là, non plus. Le fait est que Lagarde ne cachait pas ses ambitions présidentielles, visant le Palais de l’Elysée en 2017. Le vice-directeur de l'école des études politiques à Moscou Andreï Zakharov trouve que, malgré le scandale bruyant, rien ne la menace particulièrement.
Bien sûr, cette situation est très dangereuse pour une personne de son niveau. Cependant officiellement, l'accusation n'est pas présentée, en principe, on ne peut pas dire qu'elle perdre sa place à coup sûr. Madame Lagarde a les liens étroits avec l'administration américaine. Premièrement, elle a travaillé pendant six ans dans la société « Baker & McKenzie », où elle dirigeait le bureau français, et était proche aussi du chef du Réserve fédérale.
Récemment, l'ancien président français Nicolas Sarkozy a été accusé de « corruption active » et du trafic d'influence. On le soupçonne d’avoir utilisé des méthodes illégales pour obtenir des informations secrètes. Sarkozy risque de passer jusqu'à 10 ans en prison. Il est devenu le premier ancien chef de l'État dans l'histoire de la France impliqué dans une affaire criminelle.
Il y a l’ impression que l'élite politique française a décidé de mener la lutte pour le pouvoir jusqu’à l'absurde. D’obliger les électeurs à cesser de s'étonner même face aux scandales les plus bruyants. Alors, dans une situation de l'apathie politique générale, elle pourra « sans bruit ni poussière » répartir le pouvoir entre elle.
