Les confiseurs turcs cherchent à se faire connaître en Russie

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Les producteurs turcs ont l’intention d’augmenter leur présence sur le marché russe. Si les exportations mondiales de confiseries turques ont atteint 3 milliards de dollars en 2013, la part des confiseries turques exportées vers la Russie représentait seulement 39 millions de dollars la même année.

Le président du Groupe de promotion des ventes des confiseries turques Hidayet Kadiroğlu analyse dans un entretien accordé à La Voix de la Russie les possibilités de renforcer la présence des confiseurs turcs en Russie.

La Voix de la Russie : Chaque année la Turquie accueille environ 4 millions de touristes russes. Pourquoi l’exportation des confiseries turques en Russie est si faible?

Hidayet Kadiroğlu: « Il s’agit de chiffres d’exportation, et nous ne prenons pas en compte les confiseries que les touristes rapportent de Turquie. Mais même si nous vendons des baklavas et des loukoums en Russie, nous pouvons également atteindre des résultats significatifs au niveau des ventes. Au départ, la Turquie ne s’est pas orientée pas sur le marché russe. Et aujourd’hui, en termes des droits de douane, les représentants de notre secteur sont obligés de payer deux fois plus cher que ce qu’ils paient pour exporter sur le marché européen. C’est pourquoi nous avons du mal à pénétrer ce marché. Si les autorités de nos deux pays vont faire preuve de volonté dans ce domaine et réduisent les droits de douane, je suis persuadé que les coûts baisseront de plusieurs fois. «

LVdlR: Les exportations des confiseries turques en Russie ont atteint 40 millions de dollars l’année dernière. Comment définiriez-vous la stratégie d’exportation de votre pays?

H.K.: « Nous basons notre stratégie sur la promotion du concept de Turkish Delight. Nous avons des traditions séculaires de fabrication des confiseries, et nous voudrions les partager avec les clients russes. Nous avons développé de nouvelles technologies et nous les avons adaptées aux besoins modernes. Nous disposons d’un niveau très élevé de technologies. Nous connaissons très bien le marché, et la culture de la Russie.

Les confiseurs turcs ont effectué des progrès technologiques considérables ces derniers temps. Aujourd'hui, le secteur exporte sa production vers 185 pays du monde pour un montant total de 3 milliards de dollars. Nous connaissons très bien les goûts et les habitudes de consommation des Russes. Chaque année en Turquie, un nombre de plus en plus important d’usines obtiennent les certificats nécessaires pour que leur production soit conforme aux standards russes. Pour nous, c’est une bonne occasion d’augmenter notre présence sur le marché russe
. »

LVdlR: La Russie a imposé des sanctions sur les confiseries ukrainiennes, donnant aux producteurs turcs la possibilité d’occuper une meilleure place sur le marché russe. Comment les marques turques prévoient-elles d’organiser l’exportation de leurs produits vers le marché russe?

H.K.:
« L’exposition internationale des produits alimentaires et des boissons se déroule ces jours-ci à Moscou, et 10 chocolatiers turcs sont présents à cette exposition. Nous vendons nos produits en Afrique, en Amérique et en Extrême-Orient. Certains produits arrivent jusqu’au marché de destination en un mois, voire en 45 jours. Et la Russie n’est pas si loin de nous, nous sommes voisins. Nous sommes prêts donc à faire de la Russie un marché d’exportation prioritaire. Et notre secteur y est prêt, nous avons des capacités suffisantes. Nous pouvons répondre à l’augmentation de la consommation sur votre marché en un très court laps de temps. »

LVdlR: Après l’effondrement de l’URSS, la chaîne de magasins turques Ramstor, l’un des premiers détaillants en Russie, a effectué la promotion des produits originaires de votre pays. Mais cette chaîne a cessé son activité en Russie. Le fait qu’aucun détaillant turc ne soit présent actuellement sur le marché russe, est-ce que cela complique le fait de promouvoir les produits turcs sur le marché russe ?

H.K.: « Certes, cela complique la situation. Car Ramstor représentait très bien les produits arrivés de Turquie. Il faut dire que c’était une sorte de transfert culturel. Mais le commerce international ne connaît ni la religion, ni la langue, ni la race. Le commerce est prospère là où il est rentable. Cela ne fait aucun doute que si des chaînes turques étaient présentes sur le marché russe. » T

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