Les sanctions font réduire le nombre des touristes russes en Europe

Les sanctions font réduire le nombre des touristes russes en Europe
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La réduction du nombre de touristes de Russie venant dans les pays européens s’est avérée l’une des conséquences négatives de la « guerre des sanctions », imposée par l’UE à la Russie.

Rien que dans le premier semestre de 2014 l’Europe a enregistré une perte de près de 9 % du flot touristique en provenance de Russie. Alors que la saison touristique d’hiver, d’habitude rapportant beaucoup, est encore à venir. Ce ne serait pas tomber dans l’erreur que de dire dès à présent qu’il y aura moins de touristes russes dans les stations de montagne en Europe que les années précédentes.

Il convient de rappeler encore une conséquence de la « guerre des sanctions » entre l’UE et la Russie. Il s’agit des pourparlers au sommet sur un nouvel Accord de coopération entre nos deux communautés, reportés sine die. Avant ils étaient tenus tous les six mois avec, soit dit en passant, un sujet permanent d’une annulation des visas européens pour les citoyens de Russie…

« Les Russes s’intéressent moins aux sites balnéaires méditerranéens de craintes liées aux sanctions antirusses, informe la directrice exécutive de l’Association des tour-opérateurs de Russie, Maïa Lomidzé, citée par ITAR-TASS. Et voici ce qu’écrit dans son blog Sylvie91, qui a pris part au forum récemment organisé par le journal Le Figaro sur les conséquences des sanctions sur l’économie de la France. « Sur notre côte hôtels, restaurants, parfumeries, boutiques vivent principalement de ventes aux touristes de Russie. Que doit faire Fabius (Laurent Fabius – ministre français des AE) pour apporter une solution à cette crise ? Démissionner ! »

Selon les données de l’Organisation mondiale du tourisme, en 2012 les pays d’Europe Occidentale ont été visités par près de cinq millions de touristes russes, qui y ont laissé 7,7 milliards de dollars. D’ailleurs, rien que les agriculteurs européens ont perdu un peu plus de 5 milliards à cause de la « guerre des sanctions ». Le calcul des pertes de l’industrie du tourisme des géants de l’UE comme l’Espagne, la Grèce, l’Italie et bien sûr la France, est encore à faire.

L’Agence d'information internationale « Rossiya Segodnya » a récemment organisée dans la capitale russe un duplex Moscou-Paris axé sur le thème : « Les rapports franco-russes à la lumière des sanctions et de la crise en Ukraine ». Au cours de cette visioconférence Yves Pozzo Di Borgo, chef adjoint du comité pour les Affaires internationales, la défense et les forces armées du Sénat de France, a créé une surprise, en soulevant le sujet de suppressiondes visas européens pour les Russes en tant que mesure censée les attirer en France et en général dans l’UE…

Son collègue russe Igor Morozov, membre du comité pour les Affaires internationales au Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), a complété l’opinion du sénateur français :

« Nos collègues nous soutenaient à tous les niveaux européens. Et je voudrais vous compléter. Lorsqu’Israël a annulé les visas pour les Russes, le nombre de personnes venant dans ce pays a augmenté dès la première année de deux fois et demie. Nous espérons donc que dès que l’UE aura annulé les visas pour les Russes le flot de touristes souhaitant connaître l’histoire de l’Europe, voir ses valeurs culturelles, visiter Paris augmentera immédiatement de trois sinon plus de fois. »

Il reste à ajouter aux paroles du sénateur russe, qu’à en juger d’après l’état actuel des rapports entre la Russie et l’UE, un événement aussi marquant que la suppression des visas pour les citoyens russes ne sera pas pour demain. Et cela par la faute, en premier lieu, des personnalités politiques et d’Etat à Bruxelles, qui décident des rapports à entretenir avec Moscou, et non par la faute de la Russie.

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