Le hack géant de la banque JP Morgan Chase

© AP Photo / Mark LennihanLe hack géant de la banque JP Morgan Chase
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En juin 2014, les hackers ont volé les données personnelles de plus de 80 millions de clients de la banque américaine JP Morgan Chase.

Les cybercriminels ont réussi à accéder à 90 serveurs de la banque. La direction de l’établissement a tenté de relativiser : les malfaiteurs n'ont pu se procurer que les adresses des clients, mais pas leurs données personnelles ou leurs comptes. Mais pourquoi avoir caché cette fuite aussi longtemps - le mystère persiste.

La cyberattaque a touché la banque en juin de cette année, mais ce n’est qu’en octobre que la banque en a fait part dans un article publié dans le quotidien The New York Times. Les risques de perdre des clients ou d’entacher la réputation sont le «talon d'Achille» des établissements du secteur bancaire, surtout s’il s’agit d’une banque aussi importante, comme JP Morgan Chase. La direction de la banque avait donc des raisons de cacher le fait que les données étaient piratées, considère le conseiller du Fonds russe de développement des hautes technologies, et expert dans le domaine de la cybesécurité Nikolaï Dimlevitch.

« Chaque banque possède son propre système de protection de sa base des clients », explique-t-il. « Si les hackers ont piraté la base de la banque, cela porte avant tout un préjudice à sa réputation. Et il ne s’agit pas uniquement d’un préjudice causé à la réputation de l’établissement, car la banque subit des préjudices à cause du fait que toute l’information concernant ses clients est assurée en vertu d’un accord passé « entre la banque et le client ». C’est pourquoi l’information sur le hack a été cachée, ce qui est une violation de cet accord. La banque subit des préjudices non seulement sous la forme des compensations, mais aussi parce que ses clients pourraient se tourner vers ses concurrents ».

Ces types de fraude sont devenus de plus en plus fréquents ces derniers temps. Les experts associent ces activités frauduleuses au développement des systèmes informatiques, que les systèmes de protection, actuellement en place n’arrivent pas toujours à contrer. Les hackers profitent de la vulnérabilité des logiciels et des codes informatiques trop simples, mais aussi de la négligence des employés pour pénétrer dans les systèmes bancaires. La collusion avec le personnel de la banque est également possible. Le développement des services de paiement en ligne et de paiements par Internet augmente également le risque de piratage des données de l’utilisateur. Toutefois il  n’est pas rare que toutes les informations soient exposées par l’utilisateur lui-même.

« La naïveté des utilisateurs et leur négligence jouent souvent contre eux », explique Timour Nigmatoulline, expert des communications à l’agence d’analyse Investcafé. « Sinon, il y a un autre facteur. Les cartes de paiement étaient conçues comme une alternative à l’argent liquide. Et le niveau de protection de ces cartes n’est pas très élevé, car il a été créé pour ne pas compliquer l’utilisation de ce type de paiements par rapport à l’argent liquide. Nous ne laisserons jamais une liasse de billets sans surveillance dans un lieu public. La même vigilance est nécessaire lors des transactions par carte bancaire. Il faut tenir compte des mesures de précaution que nous proposent les banques. Par exemple, interdire les paiements en ligne automatiques par le biais de la carte bancaire ».

Enfin, les banques mettent aussi à disposition des clients des cartes virtuelles, dont le numéro change en fonction de la transaction. En utilisant ces services, le client peut sécuriser ses paiement et minimiser  les risques de hack. T

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