Le premier ministre conservateur du Canada, Stephen Harper, chantre d’une ligne dure face à Moscou, s’est réjoui de la suspension par la France de la livraison à la Russie du premier de ces bâtiments de projection et de commandement.
Surtout, le Canada est engagé dans un programme de modernisation de sa marine et de sa garde côtière « sans précédent en temps de paix », évalué à 35 milliards de dollars canadiens (28 milliards d’euros), dans lequel DCNS mais aussi Dassault ou Thales peuvent espérer décrocher des contrats. Traditionnellement équipée par des entreprises américaines, l’armée canadienne « est maintenant déterminée à diversifier ses partenaires en matière de défense », indiquent des sources officielles, aussi bien françaises que canadiennes.
Fin mai, le sénateur conservateur Hugh Segal a publiquement suggéré que le Canada achète des Mistral, plutôt que de laisser la France les livrer à la Russie.