Un nouveau médicament pour dépister précocement la maladie de Parkinson

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Un nouveau médicament contre la maladie de Parkinson est élaboré en Russie depuis le mois d’août de cette année. Les essais cliniques de ce médicament se déroulent actuellement à l’Institut de biologie du développement sous l’égide de l’Académie des sciences de Russie.

Le professeur Mikhaïl Ougrioumov, chef du laboratoire de neuroendocrinologie à l’Institut de biologie du développement, explique qu'il ne s’agit pas d’un remède contre la maladie, mais d’une substance qui permettra de lutter contre son développement.

« Les maladies neurodégénératives sont des maladies sous lesquelles les cellules nerveuses meurent progressivement. C’est le cas des maladies de Parkinson et d’Alzheimer, qui résistent aux traitements. Aucun malade n’a pu guérir de ces deux maladies depuis qu’elles ont été découvertes il y a plus d’un siècle », explique le professeur. « Lorsque les symptômes deviennent clairs pour le malade, le médecin ne peut plus rien traiter. Les neurones du cerveau, responsables de la fonction motrice de l'homme, sont déjà entièrement détruits par la maladie. Nous en avons conclu qu’il est préférable de diagnostiquer la maladie plusieurs dizaines d’années avant qu’elle ne se déclare, lorsque le patient ressent les premiers symptômes de la maladie ».

Depuis plusieurs dizaines d’années, la maladie de Parkinson peut se développer sous une forme latente, sans qu’on puisse s’en apercevoir. Si l’on ne peut pas vaincre l’ennemi, on peut construire une défense très forte contre lui, est persuadé le professeur Ougrioumov. Il faut commencer par diagnostiquer précocement la maladie de Parkinson, au moment où les signes extérieurs de la maladie ne se voient pas encore. Les chercheurs russes ne sont pas les seuls à se pencher sur ce problème. C’est aussi la mission à laquelle se sont attelés les chercheurs des pays développés, notamment au Japon. En commençant le traitement thérapeutique à un stade précoce, il sera possible de reporter la déclaration de cette maladie.

« La thérapie sera basée, le plus vraisemblablement, sur les actions qui permettront de défendre les neurones de leur destruction », explique le professeur Ougrioumov. « Nous proposons d’utiliser les analogues de molécules des protéines qui sont le produit du système nerveux de l’homme et qui ont la propriété d’empêcher la mort des cellules et des neurones. Ces molécules de protéines ont le rôle de vitamines pour les neurones. Elles nourrissent et soutiennent le fonctionnement de ces molécules. Une trentaine d’instituts de recherche travaillent sur ce programme de traitement thérapeutique de la maladie de Parkinson. Je pense qu’au cours des cinq prochaines années, nous arriverons à le terminer ».

Outre cette thérapie médicamentée, développée actuellement en Russie, d’autres méthodes pour lutter contre cette maladie ont été mises en place. Le lauréat du prix Nobel de médecine 2012, le médecin japonais Shinya Yamanaka travaille actuellement sur la transformation des cellules souches en neurones, responsables de la fonction motrice de l’homme. C’est la mort de cette catégorie de neurones qui provoque la maladie de Parkinson.

Le médicament pour prévenir la maladie de Parkinson aux stades précoces a déjà été reconnu comme le meilleur en termes d’« efficacité et de sécurité ». Il sera fabriqué en Russie et coûtera beaucoup moins cher que ses analogues étrangers. /N

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