Qui sauvera l'Union Européenne ?

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Le pronostic analytique des experts de l'Union Européenne diffusé la semaine dernière a considérablement aggravé les perspectives de la croissance économique en UE et dans la zone euro – y compris pour l’année 2015.

En refusant de reconnaître les erreurs de la démarche antirusse, en particulier, dans la sphère économique, la direction de l'Union Européenne est obligée d'agir dans les conditions de situation financière et économique qui s’aggrave. Le nouveau pronostic économique diffusé le 4 novembre pour l’UE a reconsidéré une nouvelle fois les perspectives, et non pour le mieux.

Vraisemblablement, les raisons de la crise en UE ont un caractère global. Elles sont liées, en premier lieu, avec la politique à long terme erronée de Bruxelles dans le domaine financier, a remarqué le chef du service des marchés internationaux du capital de l’institut IMEMO de l'Académie des Sciences de Russie Iakov Mirkine dans une interview à Rossiya Segodnya :

« La consolidation du budget et l’assurance de la croissance économique se contredisent, en fait. La consolidation du budget, c’est, en général, la diminution des dépenses, la réduction des emplois dans le secteur budgétaire, l'augmentation des impôts. Tout cela crée la récession et amène plutôt à des chutes qu’à un retour à un développement économique stable. »

Cependant, si la crise en UE est engendrée par des raisons objectives, les actions politiques de la direction de l'organisation l’aggravent davantage. Les Etats européens calculent les pertes grandissantes. D'après les données du journal danois Berlingske, « la guerre des sanctions » avec la Russie initiée par l'Union Européenne peut amener à la faillite des producteurs agricoles nationaux et des banques leur ayant accordé des crédits.

Les projets globaux dont dépend directement la vie des citoyens européens se sont trouvés menacés, en particulier dans la sphère énergétique. Il n'est donc pas étonnant que dans les pays de l’UE, on entende de plus en plus souvent des appels au développement de la coopération avec la Russie. Le président de Finlande Sauli Niinistö a appelé les leaders des États de l'Europe du Nord et des Etats baltes à ne pas intensifier la confrontation avec la Russie.

Entre-temps, en Hongrie, on ne se contente pas de déclarations, la décision du parlement a soutenu le cap mis sur le développement du partenariat avec la Russie. Les députés ont décidé d'accélérer la construction du gazoduc « South Stream » sur le territoire hongrois.

Un point caractéristique : adoptant la loi sur le « South Stream », les parlementaires hongrois ont dû faire face non seulement à une opposition dans leurs rangs, mais aussi à des protestations dans les rues. Cependant, les intérêts économiques ont eu le dessus. C’est que le projet « South Stream » promet des avantages trop sérieux, a confirmé dans l’interview à Rossiya Segodnya le chef du service des études analytiques de la compagnie russe d'investissements Univers-capital Dmitry Aleksandrov :

« Les grosses holdings énergétiques sont principalement intéressées à participer à la réalisation du projet South Stream. Il faut prendre en considération le fait que pour le pays-transiteur, la participation au projet donné signifie des recettes considérables.»

Certes, la solidarité euratlantique est une chose réelle. Mais la crise économique en UE l’est aussi, tout comme les problèmes énergétiques. Qui donc sauvera l’Europe : le parti démocrate de Barack Obama qui a perdu les élections au Congrès des Etats-Unis ? /N

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