L’amour ne se définit pas

L’amour ne se définit pas
S'abonner
Au Salon récent du livre russe à Paris, ont eu lieu des présentations des nouveautés et des rencontres avec les auteurs.

 A eu lieu aussi une table ronde consacrée au bicentenaire du grand poète russe Mikhaïl Lermontov. Le journaliste et l’écrivain Jean-Bernard Cahours d’Aspry, l’auteur des livres sur Diaghilev et sur Saint-Pétersbourg, y a pris part. Il a l’intention d’écrire aussi un livre sur Lermontov. Voilà ce qu’il a raconté à La Voix de la Russie:

LVdlR: Racontez, d’où surgit cet intérêt envers la Russie et sa culture?

Jean-Bernard Cahours d’Aspry: Quand j’étais très jeune, j’ai rencontré un vieux monsieur, qui était fantastique et était russe. A l’époque je connaissais pas la Russie, mais il m’en a donné goût. Et à 17 ans il m’a fait boire ma première vodka. Et après ce monsieur, qui était un colonel de la garde impériale, m’a fait connaître un peu la Russie. et quand je suis venu à Paris en 1967, ma tante m’a dit qu’elle voulait me présenter au prince Ioussoupov. Elle m’a dit: « Lis ce livre» et après je te le présenterai. Manque de pot, il est mort juste avant que j’ai fini deuxième volume, mais la Russie est née dans mon esprit, j’ai traduite sans raison valable aimer, mais l’amour ne se définit pas. Il y a fallu s’y attendre certain nombre d’années, pour me rendre sur place à Saint-Pétersbourg, pour présenter un compositeur français Déodat de Séverac, à l’époque plus connu en Russie qu’il ne l’était en France, puisque pendant 7 ans on a joué sa musique aux concerts de musique moderne de Moscou et de Saint-Pétersbourg. A la fin de l’inauguration on voudrait reprendre des activités culturelles. Est-ce que vous êtes d’accord? J’ai répondu oui sans réfléchir, et on m’a dit: « Par quel sujet voulez-vous commencer?» J’ai répondu: « Les ballets russes». Alors, les ballets russes. et pas seulement, de la danse, de l’opéra, de la poésie. Et c’est comme ça que j’ai tombé dans la marmite et que je me suis intéressé à la musique russe. Donc, ça était un enchainement, qui s’est fait, et puis j’ai rencontré des russes très sympathiques. Une fois j’ai mis des pieds à Saint-Pétersbourg, j’ai pas pu ne pas y revenir. Je suis allé peu à Moscou, trois fois peut-être, mais pour un projet que nous avions de faire un festival de Déodat de Séverac. C’est un compositeur du début du ХХ-ième siècle, qui était considéré à l’égal de Débussy et Ravel. Je suis toujours étonné qu’il n’est jamais joué aux ballets russes, alors que son ami et collaborateur était l’un des représentants de Diaghilev et je me suis posé la question, pourquoi avait-il pas été aux ballets russes? Vous savez que les ballets russes en France, c’est ce qui a fait connaître toute la culture russe. Tous les musiciens ou presque, qui sont passés par les ballets russes, sont devenus célèbres. Or, Déodat a raté ce train. Puis la guerre hélas.Et puis ce projet, ça n’a pas duré, parce que Mr.Paniouchkine, directeur du musée Glinka, est mort.

LVdlR: Vous avez mis beaucoup de temps pour écrire cet ouvrage sur Diaghilev.

Jean-Bernard Cahours d’Aspry: J’ai mis six ans. C’était en janvier 1993 que j’ai présenté à la Capella de Saint-Pétersbourg une exposition sur Déodat de Séverac, qui m’a fait connaître la Russie, Saint-Pétersbourg notamment. Et après j’ai présenté l’exposition sur Diaghilev et la Grande Saison russe de Paris. C’était amusant, parce que beaucoup de gens qui venaient, ne connaissez pas la plupart des ballets, parce que Diaghilev avait été boycotté pour l’antisoviétisme.Et de là on est venu me demander de le Musée Glinka, si je voulais travailler avec eux, et on a prévu ce festival. Et de ça il ne reste qu’un livre pour l’instant. qu’il faut aller chercher à Moscou.

LVdlR: Er maintenant vous devez commencer cet ouvrage sur Mikhaїl Lermontov.

Jean-Bernard Cahours d’Aspry: J’ai commencé, et comme je ne connaissez rien et qu’il n’y a rien en France, j’ai du faire beaucoup de recherches. J’ai découvert quelque chose d’un homme passionnant, mais il n’y a rien en français. J’ai du faire par des traductions ou chercher ce qu’il y avait sur internet. Il fallait voir une table ronde sur Lermontov au Salon du Livre, qui s’appelle la littérature russe à Paris, et cette table ronde était en russe. J’ai travaillé aussi sur Pouchkine et la musique. Je voudrais aussi finir mon livre sur Glinka, mais Glinka, les français connaissent pas. Ils connaissent l’ouverture dans Rouslan et Ludmila et deux pièces espagnoles, mais ça ne leur dit pas grande chose.

LVdlR: Je suis sûr, que vous pourrez aboutir à écrire un ouvrage sur Mikhaїl Lermontov.

Jean-Bernard Cahours d’Aspry: Mais il a eu une vie très courte et très simple.Il n’y a pas grande chose à dire et c’est comme un autre compositeur sur lequel j’ai écrit un livre, qui s’appelle Joseph Canteloube. C’est forcément un petit livre.Il n’y a pas des lettres de lui pratiquement. Alors, chance d’être le premier. Je vais en tout cas lui dédier une émission sur radio Courtoisie avec la comédienne Anne Lefol, c’est une grande amoureuse et une grande connaisseuse de la Russie.Alors, je lui ferai quelques bons textes et je vais prochainement faire une émission sur Lermontov et la musique.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала