Mort de Rémi Fraisse : la France interdit les grenades offensives

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Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé jeudi l'interdiction définitive des grenades offensives suite à la mort d'un manifestant écologiste, Rémi Fraisse, sur le site du barrage de Sivens (sud), ont rapporté vendredi les médias français.

"La mort de Rémi Fraisse par l'effet direct d'une grenade offensive pose clairement la question de leur maintien en service dans la gendarmerie qui en est seule dotée. Parce que cette munition a tué un jeune garçon de 21 ans et que cela ne doit plus jamais se produire, j'ai décidé d'interdire l'utilisation de ces grenades", a déclaré M.Cazeneuve, qui a reçu mercredi un rapport suite à une enquête administrative.

L'utilisation des grenades offensives dans les opérations de maintien de l'ordre était déjà suspendue depuis le 28 octobre dans le cadre de l'enquête sur la mort du jeune militant.

M.Cazeneuve a également annoncé avoir modifié les conditions d'utilisation des grenades lacrymogènes à effet de souffle, moins puissantes que les grenades offensives, qui sont également utilisées par la police.

Des syndicats de la police regroupés au sein de la Fédération autonome des syndicats du ministère de l'Intérieur et l'Union nationale du personnel en retraite de la gendarmerie (UNRPG) ont protesté contre l'interdiction des grenades offensives.

"Nous tenons à rappeler que l'emploi d'armes spécifiques par les forces de police et de gendarmerie en maintien de l'ordre obéit à des cadres clairement définis par la loi. Face à des situations d'une extrême violence, le recours à des moyens adaptés se révèle absolument nécessaire pour rétablir l'ordre comme pour protéger l'intégrité physique des policiers et gendarmes", lit-on dans leur déclaration.

Rémi Fraisse est décédé dans la nuit du 25 au 26 octobre lors d'échauffourées entre manifestants et policiers sur le site du futur barrage de Sivens.

 

RIA Novosti

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