Grippes aviaire et porcine, poule aux œufs d’or de l’industrie pharmaceutique

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A peine les oiseaux malades souffrant de grippe aviaire et les porcs dangereux ont-ils pu partir, que la méchante fièvre africaine s'empresse de tuer une humanité pas du tout pressée de disparaître.

La nouvelle menace frise l'absurde : les gens cessent de se serrer la main pour se saluer, ne fréquentent pas les établissements où l’on peut rencontrer des originaires d'Afrique Occidentale, la plus atteinte par la fièvre Ebola. On voulait même interdire aux Africains de se rendre dans les pays de l'Europe. Et en même temps, les compagnies pharmaceutiques et scientifiques calculent leurs recettes. Pour l'élaboration des nouveaux médicaments capables de guérir les maladies nouvelles-nées, on assigne des sommes incroyables. Qui en tire profit ? S'agit-il d’un complot, ou bien les gens eux -mêmes poussent-ils par leur bêtise les compagnies pharmaceutiques à employer de tels moyens pour gagner de l’argent ?

La vie n'apprend rien à personne. La fièvre Ebola, la grippe aviaire et porcine : on les a toutes qualifiées de « menace globale à l'humanité ». En fin de compte, les passions se sont apaisées, le nombre de victimes n’était pas plus grand que celui émanant des maladies connues, mais par contre, de nouveaux médicaments sont apparus, et donc les bénéfices exorbitants de leur commercialisation. Surtout si on stimule la demande par des titres menaçants des articles dans les médias. Par exemple, la grippe aviaire n'était pas une nouvelle souche, elle était simplement un peu modifiée. Pour les spécialistes, il n’y avait rien de sensationnel dans tout cela. D'ailleurs, la menace de la disparition de toute l'humanité n’était pas justifiée. Les données sur la mortalité à cause des nouveaux types de grippe ne se distinguaient pas fortement de celles de la mortalité à cause du virus annuel saisonnier, dit le président de l'association Ligue de la défense des droits des patients Alexandre Saversky :

« Il est très facile de persuader les gens d'acheter un médicament - si vous ne l'achetez pas, vous mourrez. Tout le business pharmaceutique dans les pays développés est privé. La tâche du capital privé est de gagner de l'argent. Gagner de l'argent sur la peur des gens, c’est très simple et très avantageux. Il y a cinq ans, quand la pandémie de la grippe porcine était annoncée, 10 000 personnes sont mortes. Mais chaque année, dans le monde, 500 millions de personnes meurent à cause de la grippe ordinaire. Pourtant, l’OMS n’annonce même pas d'épidémie, mais une pandémie. Cela, c’est une absurdité. Un an plus tard, l'APCE a reconnu que cette décision de l’OMS avait été prise sous la pression des grosses compagnies pharmaceutiques. »

Pour la fabrication du vaccin, des milliards de dollars ont été dépensés. Et, comme par hasard, « le médicament » populaire Tamiflu était produit par la compagnie appartenant à l'ex-ministre de la défense Donald Rumsfeld. L'expert du marché pharmaceutique, le directeur chargé du développement de la compagnie analytique RNC PHARMA Nikolaï Bespalov dit :

« C'est un business très sérieux. Et n'importe quelles actions de ce type permettent de supposer qu'il y a ici quelque intérêt du grand business pour produire le médicament. La situation a coïncidé avec la crise économique. Pour un grand nombre de compagnies, cette situation a permis d’améliorer leur santé économique. »

Malheureusement, aujourd'hui, il est difficile de bien distinguer quelles nouvelles maladies sont effectivement dangereuses, et lesquelles ne sont pas plus terribles que les maladies déjà connues. Il n'y a pas de critères sûrs d'estimation, ainsi que d’organismes spéciaux qui puissent déjouer ces « complots » des pharmaciens. Mais il existe une version selon laquelle ces malheurs du XXIe siècle sont inventés. Ou tout au moins exagérés à dessein. D'une manière ou d'une autre, la pneumonie atypique, la grippe aviaire ou porcine qui apparaissaient toujours à temps et formaient des humeurs paniques dans la société, ont permis aux Etats et aux producteurs de gagner de l’argent sur les vaccins ou les médicaments, comme à ceux qui les aidaient à les commercialiser. /N

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