Egalité des sexes : les divorces oligarchiques

© © Photo : RIA Novosti/Dmitrij KorobejnikovVladimir Potanine et son première épouse Natalia
Vladimir Potanine et son première épouse Natalia - Sputnik Afrique
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Le XXI siècle est celui des divorces. Il y a l'impression qu'ils sont même plus nombreux que les mariages. L'initiative revient plus souvent aux femmes. Quant aux divorces et au partage des biens dans les grandes familles – les Abramovitch, les Potanine ou les Rybolovlev – ils deviennent les sujets favoris des commérages. Quels sont les motifs d'une femme décidée au divorce ? S'agit-il de la volonté de devenir intédpendante ou de rétablir ses droits ?

Selon les statistiques, dans 70 % des cas les requêtes de divorces sont déposées par des femmes. Les raisons sont différentes : désaffection, différence de caractères, adultère, excès d'alcool ou violence conjugale. Le monde n'est pas en rose et vouloir mettre fin à ces relations est tout à fait compréhensible. Dans les familles aisées, le plus souvent on ne passent pas aux mains. Mais là, il y a d'autres écueils. Le chargé de cours de la chaire de sociologie générale et appliquée à l'Institut de psychologie, de sociologie et de relations sociales Evgueni Tatarintsev souligne que dans ces familles la femme ne se sent pas libre et, pis encore, elle se sent dépourvue de droits :

« C'est une tentative de changer la situation sociale, le statut. Si l'époux est fortuné, il y a un système de subordination. Comme quoi, je te gagne de l'argent et sois gentile de ne demander rien plus. Cela pousse souvent la femme à rompre les relations. Bien qu'il y ait des cas où la femme veut être tout simplement indépendante sur le plan financier. Ayant touché le dédit, les ex-épouses ouvrent souvent leur affaire ou « se rétirent ».

Comme l'a fait l'ex-épouse de Roman Abramovitch, Irina. Son nom n'apparaît presque pas dans les médias et elle n'accorde pas d'interviews sur son mari. Ils se sont séparés à l'amiable.

En revanche, le divorce du milliardairie Vladimir Potanine et de son épouse Natalia est un des plus scandaleux de ces derniers temps. Natalia réclame une moitié de sa fortune de plus de 7 milliards de dollars. Quant à M. Potanine, il a rendu tous ses biens à un fonds de bienfaisance. Il a laissé à sa femme et son fils mineur des aliments d'un montant de 8,5 millions de roubles par mois « seulement », n'ayant rien laissé à ses deux enfants aînés. Les époux se sont séparés, mais les procès ne cessent pas. L'avocat de Natalia Potanine Andreï Kniazev trouve que Natalia a toutes les raisons d'être en colère :

« Je pense que la femme qui a vécu avec lui pendant près de 30 ans a le droit à ce qu'on s'entende. Le problème est dans la grande fortune et dans les vexations des deux côtés. La femme est vexée : au bout de 30 ans de vie commune on pourrait s'entendre. Et lui donner même plus de ce qui lui revenait de droit ou que Potanine voudrait lui donner ».

Natalia a toutes les raisons d'être vexée : à peine divorcé, Vladimir Potanine s'est marié avec une autre femme, de 14 ans plus jeune qu'elle, et dont il avait déjà un enfant de trois ans. Il est évident que M. Potanine ne se proposait pas de s'entendre bien qu'en vertu de la loi la moitié des biens acquis en commun doive revenir à Natalia.

Il est notoire que dans le monde contemporain certaines femmes utilisent le divorce comme moyen d'obtenir une partie de la fortune de son époux et de ne plus dépendre de personne. D'autre part, la pratique démontre que souvent les femmes ont des motifs sérieux pour la séparation. Ainsi les hommes ne doivent pas se plaindre quand leurs ex-épouses présentent, en partant, des factures immenses : ce n'est pas une question de vengeance, c'est une compensation matérielle pour le préjudice moral.

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