Les cataclysmes naturels, résultats de l'activité humaine ?

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Des ouragans violents, des inondations d'une force destructrice, des sécheresses, tous ces cataclysmes naturels sont devenus un véritable fléau pour l'humanité. Les spécialistes sont préoccupés par cette violence des intempéries causant des dégâts immenses et souvent des pertes humaines. Certains chercheurs estiment que c'est l'homme et son impact sur le changement climatique qui en sont coupables. D'autres tâchent de trouver une loi et d'établir une régularité des phénomènes destructeurs.

En novembre 2013 le typhon Haiyan s'est abattu sur les Philippines, devenant le typhon le plus destructeur de toute l'histoire du pays. Il a balayé tout sur sa voie. Il a arraché des arbres et des toits, des routes, des ports, des systèmes d'approvisionnement en eau, et des lignes de transport d'électricité ont été détruits. Les rafales de vent atteignaient 100 m/s. Des vagues de 6 mètres de haut ont dévasté la zone littorale, ayant transformé les constructions en amas de décombres. Le typhon a fait près de 6 000 morts. Au total, plus de 12 millions de Philippins ont été sinistrés. Les scientifiques ont été frappés par la force destructrice de Haiyan. Il a reçu la catégorie supérieure, la cinquième.

Les climatologues notent que le nombre et la puissance des cataclysmes ont notablement augmenté dans le monde. Cela tient au changement du climat sur Terre, dit le chef du programme Climat et énergie du Fonds mondial pour la nature WWF de Russie Alekseï Kokorine :

« Les statistiques témoignent de l'augmentation du nombre total de phénomènes hydrométéorologiques dangereux. Cette augmentation tient à l'impact anthropogène sur le système climatique, tout d'abord à l'aggravation de l'effet de serre. Ainsi ces 15 ou 20 dernières années, leur nombre a doublé en Russie. En ce qui concerne les typhons proprement dits, c'est un processus plus compliqué et on ne peut pas dire que leur nombre soit devenu deux fois plus grand. Il y a une tendance à la croissance et une tendance à une plus grande puissance ».

Cependant, beaucoup sont sceptiques à l'égard de la théorie de l'impact anthropogène sur le climat. Une vingtaine de typhons s'abattent chaque année sur les mêmes Philippines. Nombre d'entre eux provoquent d'importants dégâts. Mais rien ne permet de dire que ces dernières années, ils soient devenus plus intenses. Les observations indiquent qu'ils étaient différents et que leur force varie. D'autant plus que l'histoire des observations ne compte que plusieurs dizaines d'années. C'est pourquoi Alina Kotilevskaïa du centre Fobos signale qu'il serait prématuré de faire des conclusions sérieuses sur les changements du climat et leurs causes.

« Tout d'abord il faut comprendre que le changement du climat est global. Ce processus est assez compliqué et concerne l'ensemble du globe. Il y a plusieurs opinions là-dessus. Un groupe de chercheurs dit qu'il y a réchauffement climatique, un autre le met en doute. Le problème est dans le fait que les données dont nous disposons concernent une période assez courte : plusieurs décennies. Mais cette période n'est pas suffisante dans le cadre des changements climatiques. C'est pourquoi je ne dirais pas qu'il y a augmentation catastrophique du nombre de typhons ».

Néanmoins les prévisions d'avenir faites par les climatologues ne sont pas réconfortantes. Les extrêmes vont s'exacerber. Un brusque refroidissement succédera aux vagues de chaleur. La fréquence et l'intensité de fortes précipitations augmenteront dans le monde entier. Les économistes sont aussi préoccupés que les climatologues. Selon une étude de la Banque mondiale, les dommages causés à l'économie mondiale par des cataclysmes naturels ont atteint près de 4 000 milliards de dollars au cours de ces 30 dernières années. Le typhon Haiyan a coûté aux Philippines 14 milliards de dollars et le redressement définitif des régions sinistrées demandera environ 10 ans. /N

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