La France et la guerre contre le djihad au Sahel

La France et la guerre contre le djihad au Sahel
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Le 10 décembre, l'avion avec Serge Lazarevic, l’ancien otage « d’Al-Qaida au Maghreb islamique» a atterri sur la base aérienne de Villacoublay. Serge est devenu un otage le 24 novembre 2011, quand le groupe d’extrémistes d’Al-Qaida avait attaqué un hôtel de la petite ville d’Hombori dans le nord du Mali.

Ils ont capturé Serge et encore un Français, Philippe Verdon et les ont emmenés avec eux. En juillet 2013, Philipppe a été exécuté. Probablement, Serge aurait suivi le même sort, mais il a eu de la chance – les extrémistes l’ont laissé vivre. Pendant trois ans, les autorités françaises, avec l’aide de nombreux médiateurs nigériens et maliens négociaient avec eux la libération de l'otage.

Les négociations se sont achevées par la libération de Serge en échange, comme l'affirment certains médias, de la libération par les pouvoirs maliens de quatre extrémistes actifs d’Al-Qaida détenus. Parmi eux, il y avait un organisateur présumé de l’enlèvement. Venu à la base aérienne pour accueillir Serge, le président François Hollande s'est aussi félicité qu'il n'y ait plus "d'otage français" dans le monde et il a conseillé aux compatriotes d'éviter les zones à risque. "Faites en sorte de ne pas aller où vous pouvez être enlevés (...) Nous sommes dans un monde dangereux", a rappelé le président. Probablement, François Hollande avait en vue y compris la région du Sahel, où les unités françaises mènent depuis plus de deux ans déjà la guerre contre divers groupements terroristes. D’ailleurs, pas toujours avec succès.

Serge Lazarevic est resté pendant trois ans dans le camp d’Al-Qaida dans le nord du Mali, où les militaires français et maliens agissent, mais il a été libéré au Niger, où les extrémistes l'avaient tranféré, à la distance de plusieurs milliers de kilomètres, ayant traversé sans problème des dizaines de postes de blocage. Il s’est retrouvé enfin à Niamey où le président nigérien l’a chaleureusement accueilli. « Comment vous représentez-vous la présence militaire de la France au Sahel ? C’est qu’elle est, en effet, assez considérable - trois mille soldats bien formés et dotés de l’équipement moderne, d’un soutien aérien, y compris à l’aide de drones… » Voici ce que dit à ce sujet à notre commentateur Igor Yazon dans l'interview par téléphone de Paris Jean-Pierre Dozon, l'africaniste principal de l’Ecole des études des sciences sociales….

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