« La Russie est un marché important » (deuxième partie)

« La Russie est un marché important » (deuxième partie)
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Bert De Graeve est le président de la compagnie Bekaert, leader mondial des revêtements et de la transformation des métaux.

Il préside également la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise présente depuis longtemps en Russie. Dans la première partie de son interview M. De Graeve a parlé de l’usine Bekaert à Lipetsk qui fabrique la corde en acier de la marque Dramix. Dans cette deuxième partie il parlera du rôle de la Chambre de commerce.

LVdlR: Et maintenant parlons de la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise, qui a beaucoup de liens d’affaires avec la Chambre de Commerce de la Russie.

Bert De Graeve: Oui, la Chambre de Commerce est vraiment une plateforme, qui essaye de maintenir et même d’élargir les liens commerciaux et industriels entre la Russie, la Biélorussie et la Belgique. Nous sommes très actifs de ce point de vue, parce qu’il faut toujours essayer, je dirai de nouveau, de surmonter des difficultés. Il faut essayer d’avoir ces liens, ce dialogue continu entre les industries, parce que la Russie est un marché important et je pense que c’est extrêmement important, qu’entre l’Europe, qu’entre la Belgique et la Russie il y a des liens économiques forts et qu’on essaye de développer avec un dialogue permanent. Et c’est ce qui nous essayons de faire assez bien avec nos interlocuteurs politiques, qu’avec nos interlocuteurs industriels des chambres en Russie, des régions, des villes ou des autorités politiques.

LVdlR: Dans quelle mesure les sanctions ont influencé les activités de votre Chambre, l’intérêt des sociétés belges, y compris les sociétés petites et moyennes, envers le marché russe?

Bert De Graeve: Il est clair que pour les grandes sociétés, nous savons tous, elles travaillaient dans de circonstances difficiles. Ce n’est pas tout simplement la Russie, il y a encore d’autres endroits au monde où il y a des tensions politiques ou autres, et en tant qu’une grande société nous savons bien travailler ou vivre avec des risques pareilles, donc plutôt prudent. Pour les petites sociétés c’est toujours plus difficile. Elles ont toujours un autre aperçu de risques, qui sont impliquées et c’est là de nouveau que la Chambre peut jouer un rôle important, c’est d’essayer de donner un aperçu réel de la situation. Il faut bien dire, il n’est toujours bien, qu’il y ait des tensions politiques, mais de notre côté c’est là exactement en tant que Chambre, on essaye de ne pas faire de la politique, mais de rester très réelle et très objective sur la situation économique. Et en tant que la société Bekaert, comme nous sommes bien implantée en Russie, comme nous avons des partenaires russes en Russie,oui, il n’est pas très facile, mais ça reste un monde intéressant et nos gens continuent à travailler d’une façon tout à fait acceptable pour tout le monde. Donc, les sanctions sont là et il faut essayer de se détacher un peu de ce niveau là et d’essayer de continuer à travailler même sous des circonstances difficiles.

LVdlR: Vous avez tout à fait raison. Il faut toujours mener un dialogue, et je sais que la Chambre de Commerce organise des missions économiques dans différentes régions de la Russie.

Bert De Graeve: Oui, absolument. Les missions sont quelque chose de très important. Bien sûr, il est toujours plus facile, si tout va bien, d’organiser des missions. Mais nous pensons que c’est très important de continuer à les organiser, et j’espère de tout coeur qu’on va réussir à retrouver des relations tout à fait normalisées entre l’Europe, la Russie et la Belgique bien sûr. Nous sommes un tout petit pays et nous sommes très réalistes dans toutes ces relations. Nous voulons toujours de faire du business en Russie et d’essayer de n’entrer trop dans au niveau politique.

LVdlR: Je suppose que vous avez visité plusieurs fois la Russie.

Bert De Graeve: J’ai visité plusieurs fois la Russie et depuis très longtemps, parce que j’ai encore travaillé pour la société Alcatel dans les temps, quand on a commencé avec le réseau téléphonique international à Moscou au début des années 1990. Donc, je connais la Russie depuis longtemps, je le sais comme un pays fort. Il a beaucoup d’atouts et c’est un pays qui doit continuer à se développer en relation étroite avec des partenaires européens ou d’autres partenaires. C’est quand même un pays trop important pour être complètement isol&.

LVdlR: Alors, vous êtes optimiste pour l’avenir des activités de votre Chambre et de votre société Bekaert.

Bert De Graeve: Oui, absolument. Il faut toujours rester optimiste, sinon va pas changer pour le bon, mais je pense que tout le monde revient toujours à la raison, et le développment du pays, de l’économie, de l’infrastructure est quelque chose dont tout le monde a besoin, et tout le monde le sait, que pour vraiment continuer à se développer, il faut avoir des relations et industrielles, et commerciales avec vos voisins.

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