Russie-Europe: un partenariat stratégique dans l’histoire

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À la longueur du 18e et du 19e siècle, l'Empire russe était un des pays clés du continent européen. Avec sa participation directe, était créé le « Système nordique » – l'union de la Russie, de la Prusse, de l'Angleterre, de la Suède, du Danemark et de Rzeczpospolita (union du royaume polonais et de la principauté lituanienne) contre la France et l'Autriche.

Pendant la lutte des colonies nord-américaines pour leur indépendance de l'Angleterre qui a amené à la création des États-Unis, le gouvernement russe a adopté «la Déclaration sur la neutralité armée», soutenue par la plupart des pays du Vieux Monde ce qui a sûrement aidé l'Amérique à gagner l'indépendance. Le rôle de la Russie a augmenté beaucoup pendant la guerre austro-prussienne de 1778-1779 quand elle a joué le rôle de médiateur entre les belligérants, et puis, elle a établi les relations étroites avec l'Autriche. La Russie se produisait assez souvent en tant qu’un arbitre autoritaire dans les litiges internationaux, elle avait le statut de la grande puissance, dit le doyen de la Faculté de l'histoire de l'École supérieure de l'économie Alexandre Kamensky.

« Au 18 siècle, la Russie devient une partie du système des relations internationales et un acteur important dans l'arène mondiale. L'entrée de la Russie dans ce système signifiait l'adjonction à l’un des blocs – à cette époque-là, au 18e siècle, il y avait un système de blocs quand les États s'unissaient au sein d’une coalition. Pour la Russie, c'était lié d'abord avec les relations d’alliée de l'Autriche. Depuis ce temps-là, elle jouait un rôle important dans tous les événements qui se passaient sur le continent. »

Le règne d'Alexandre I a fixé définitivement le statut de la Russie en tant qu’une puissance jouant en Europe un rôle clé. Et, en premier lieu, c'était lié à la libération de la Russie, et puis de tout le continent de l’invasion napoléonienne. L'empereur russe est devenu un des chefs du congrès de Vienne – la conférence européenne où était élaboré un système d’accords visant la restitution des monarchies, détruites par la révolution française et les guerres napoléoniennes. A la conférence, on a défini les nouvelles frontières des États européens. D’après l'avis des historiens, dans le système viennois, la Russie jouait le rôle principal et assurait l'équilibre européen. Pendant le règne de Nicolas I, l'empire gardait la position dominante sur le continent, elle était le partenaire le plus important et un allié de tous de grands et petits États de l'Europe. Et les racines remontent à l’époque de la Guerre patriotique de 1812, dit le docteur ès sciences historiques, le professeur Alexandre Danilov.

« La Russie a joué un rôle clé parce que la victoire dans la Guerre patriotique est devenue la condition principale de la libération de toute l'Europe. En outre, le rôle de la Russie dans la libération de l'Europe et dans l’instauration de l'ordre constitutionnel en France était grand, parce que la constitution de la France après Napoléon était adoptée justement sous la pression d'Alexandre I après la libération de Paris. »

Peut-être, les relations les plus contradictoires au 18e -19e siècles, ce sont celles de la Russie avec l'empire britannique. Par exemple, les États se battaient l'un contre l'autre pendant la guerre de Sept ans, et ensuite, ils se retrouvaient au sein de l'alliance pendant la Guerre pour la succession d’Autriche. En 1800, les troupes britanniques ont occupé Malte. L'empereur russe Pavel I, qui était un Grand maître de l'ordre de Malte et en même temps, le chef de cet État, a répondu par l'arrestation de tous les bateaux anglais dans les ports russes et l'interdiction de la vente des produits anglais. En 1839, le futur empereur Alexandre II a visité Londres. Il était charmé par la reine Victoria qui n’était pas encore mariée à cette époque-là. Il était même prêt à se marier avec elle et quitter la Russie, mais son père – l'empereur Nicolas I - ne le lui a pas permis. Par la suite, devenus monarques, Alexandre II et Victoria éprouvaient vis-à-vis l’un de l’autre des sentiments hostiles. Cependant, à la fin du 19e siècle, les maisons impériales de la Russie et de la Grande-Bretagne se sont apparentées quand même par la petite-fille de la reine Victoria – la princesse Alix de Hesse, ayant reçu le nom d'Alexandra Fiodorovna lors du baptême et devenue la femme de Nicolas II. Cependant, cela n'a pas changé les relations contradictoires et souvent hostiles entre Moscou et «l'Albion perfide» que l'on peut observer jusqu'à présent.

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