Sur la Russie, Merkel continue de suivre les USA

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Le gouvernement allemand n'a toujours pas élaboré de plan pour surmonter la crise ukrainienne, écrit vendredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Le gouvernement allemand n'a toujours pas élaboré de plan pour surmonter la crise ukrainienne, écrit vendredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Les divergences restent considérables entre la chancelière et son ministre des Affaires étrangères: alors qu'Angela Merkel parle en permanence de la responsabilité de la Russie dans l'escalade de la situation en Ukraine et de "sanctions justifiées", Frank-Walter Steinmeier est préoccupé par l'avenir des relations russo-allemandes.

Les difficultés sur le marché monétaire russe ne préoccupent visiblement pas Merkel autant que la "stabilité de l'Ukraine". Il est donc peu probable que les sanctions antirusses de l'UE soient levées, alors même que les USA préparent de nouvelles mesures. La chancelière a réaffirmé hier au Bundestag sa détermination à "défendre les intérêts de Kiev". Accusant la Russie de vouloir faire éclater l'Europe, Merkel a souligné que les sanctions occidentales étaient "inévitables". Gregor Gyzi, de la fraction d'opposition Die Linke, a répondu: "L'avenir de l'Europe est impossible sans la Russie. Et la voie des sanctions que vous (Merkel) avez choisie est complètement erronée".

Frank-Walter Steinmeier s'efforce de trouver le potentiel pour faire renaître les "relations russo-allemandes et russo-européennes". Il ne doute pas que la confiance entre l'Allemagne et la Russie ait été détruite à cause de la crise ukrainienne, mais espère que les efforts mutuels permettront de la recouvrer. Le porte-parole du ministre a également souligné que les sanctions de devaient pas être une fin en soi.

En Allemagne, la coalition au pouvoir est donc toujours divisée. D'un côté, la chancelière Angela Merkel se tourne constamment vers les USA. De l'autre, le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier cherche à sauver les bonnes relations avec la Russie et garder le pays comme partenaire économique et politique de Berlin.

Hier au sommet de l'UE, les dirigeants de certains pays européens se sont dits préoccupés par le fait que les difficultés financières de la Russie puissent nuire à l'économie européenne.
"Personne n'a besoin d'une Russie en difficulté. Il faut revoir l'approche de ce pays, changer l'attitude qui prédominait jusqu'à présent", a déclaré le premier ministre italien Matteo Renzi.

Le président français François Hollande s'est prononcé pour un assouplissement des sanctions "à certaines conditions". "La situation économique difficile de la Russie est une mauvaise nouvelle. Aussi bien pour elle que pour l'Ukraine, l'UE et le reste du monde", a déclaré la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

Toutefois, Bruxelles a approuvé hier des sanctions supplémentaires contre la Crimée.

Les dirigeants européens interdiront aux compagnies de l'UE d'investir dans l'économie de la presqu'île, d'y acheter des biens immobiliers et d'offrir des services touristiques. Le ministère russe des Affaires étrangères considère ces mesures comme une tentative de sanctionner les habitants de la péninsule pour l'avoir reconnue comme territoire russe.

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