L'Inde a fait un nouveau pas vers l'astronautique habitée

© © Photo: AP/Arun Sankar KL'Inde a fait un nouveau pas vers l'astronautique habitée
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L'Inde entre dans le groupe élitaire de ceux qui peuvent se permettre – économiquement et techniquement – d’effectuer des vols habités dans l'espace. C’est ainsi que les experts russes commentent les essais fructueux réalisés par l'Inde du lanceur GSLV Mark.111. Il est capable de placer sur l'orbite géostationnaire des engins spatiaux jusqu'à 4 tonnes.

Dans 5-7 ans, l’Inde pourrait devenir la quatrième puissance après la Russie, les États-Unis et la Chine à avoir maîtrisé l'astronautique habitée, pronostiquent les experts russes.

Actuellement, plus de 30 pays explorent l'espace, mais tous ne peuvent pas faire cela, même l'agence spatiale européenne. Les essais fructueux réalisés par l'Inde de son plus grand lanceur GSLV Mark.111 résout deux tâches à la fois. Le pays s’assure l’accès au marché de la livraison des frets sur l'orbite, jusqu'à 4 tonnes. Et aussi, elle pourra lancer des appareils habités. C’est ce que souligne Igor Marinine, le rédacteur en chef de la revue «Nouvelles de l'astronautique» :

« L'Inde s'est approchée d’un niveau du développement de la science et de la technique si élevé qu’elle peut se permettre, économiquement et techniquement, de lancer des vaisseaux habités. C’est prestigieux. Économiquement, certes, ce n'est pas avantageux. Mais c'est l'image du pays, le moteur du développement de la science et de la technique. C'est pourquoi l'Inde s’est engagée dans cette voie et deviendra la quatrième puissance a lancer dans l’espace un cosmonaute. Dans 7 ans, elle en sera capable. »

La percée de l'Inde vers Mars, une question de prestige, a engendré les discussions sur l'opportunité de ce programme alors que la population vit dans la pauvreté et que la sphère sociale du pays est en retard. L'astronautique habitée n'est pas un projet moins cher, mais l'Inde peut tout à fait se le permettre cela, selon Alexandre Jeleznyakov, l'académicien de l'Académie russe de l'astronautique Tsiolkovsky :

« Probablement, il est encore prématuré de dire que l'Inde s'est approchée tout près de l'expédition de l’homme dans l'espace. Mais le lancement du GSLV Mark.111 est un pas important en avant. On peut supposer que dans 5-6 ans, l'Inde pourra réaliser le premier vol spatial habité. Elle maitrise des technologies de pointe, mais elle est très pauvre. Cependant, les moyens assignés pour les programmes spatiaux ne sont pas immenses. Si les Indiens se fixaient pour objectif de lancer coûte que coûte l’homme dans l’espace dans l'immédiat, alors, il faudrait plus d’argent. Mais avec ces rythmes plutôt ralentis qu'elle a choisis, les dépenses ne sont pas aussi grandes. Elle peut tout à fait se les permettre. »

Selon Andreï Ionine, expert en politique spatiale :

« Sans aucun doute, le développement des programmes nationaux spatiaux de la Russie, de la Chine, de l'Inde est très important pour chaque pays. Mais il est grand temps d'unir nos efforts. En premier lieu, pour ce qui est des vols habités en vue de définir les nouveaux projets dans le cadre du groupe BRICS. Ce peuvent être une nouvelle station habitée, la Lune, Mars et les astéroïdes. Nous devons unir nos efforts, nos aspirations, nos ressources, l'esprit national de nos écoles techniques et avancer ensemble, parce que pour un solitaire, c’est trop couteux. »

Sur le lanceur GSLV Mark-III, a été monté le prototype du vaisseau spatial habité de plus de 3,5 tonnes. L'élaboration de cet axe – l’envoi dans l'espace de frets de cette masse - peut apporter plus de 300 milliards de dollars, a communiqué le journal The Times of India. T

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