Séoul refuse de partager les JO avec Tokyo

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Les règles nouvelles du CIO permettent d'organiser une partie des compétitions dans des pays voisins.

Des médias avaient supposé précédemment que les compétitions olympiques de luge, de bobsleigh et de skeleton pourraient avoir lieu à Nagano japonais. Cependant la présidente sud-coréenne Park Geun-hye a déclaré que son pays, qui est organisateur des Jeux olympiques d'hiver de 2018, ne se proposait pas de recourir à cette possibilité.

L'enseignante à l'Université Hankuk des études étrangères Inna Park pense que cette décision s'explique dans une grande mesure par le passé historique des deux pays :

« La Corée du Sud garde toujours le souvenir de la période douloureuse de la colonisation japonaise. En plus la Corée du Sud a si longtemps attendu et brigué ces JO que les habitants du pays ne sont pas disposés à les partager avec le Japon. Le gouvernement sud-coréen est convaincu que les électeurs ne sont pas prêts à l'accueillir positivement. Le parti au pouvoir est aux écoutes de ses électeurs et se rend compte que les événements aussi importants que les Jeux olympiques ont une forte influence sur l'état d'esprit des citoyens. Il va de soi que tous espèrent une amélioration des rapports coréo-japonais, mais à présent ils sont loin d'être idéaux ».

Le directeur général du comité d'organisation des JO à Pyeongchang Yang Ho Cho a qualifié l'initiative du CIO de « opportunité efficace et prometteuse pour l'avenir du mouvement olympique ». Il a cependant noté qu'en l'occurrence cette éventualité était inaccessible pour Séoul. Le spécialiste du Japon à l'Institut de l'Extrême-Orient Viktor Pavliatenko fait remarquer qu'un aspect politique y est, sans aucun doute, présent :

« Beaucoup dépend certes de la personnalité du chef de l'Etat. En 2002, quand la Corée du Sud avait un autre président, la coupe du monde de football a été quand même partagée : à l'époque, pour la première fois, les compétitions se sont déroulées simultanément sur le territoire de deux pays. Bien qu'initialement le Japon et la Corée du Sud aient brigué son organisation séparément. Pour ne pas attiser les relations suffisamment tendues entre les deux pays, le congrès de la FIFA a adopté un jugement de Salomon ayant réuni les demandes d'organisation sud-coréenne et japonaise. Aujourd'hui la situation est légèrement différente, elle est compliquée par des différends territoriaux. La position offensive d'Abe nostalgique des acquis de l'empire japonais préoccupe sans aucun doute la partie coréenne. Celle-ci fait état de son anxiété face à la renaissance possible du militarisme japonais. Cela exerce apparemment une influence sur les prises de décision et le sujet olympique n'est pas une exception.

Néanmoins pour l'ensemble du mouvement olympique l'initiative d'organiser les compétitions dans les pays voisins peut être d'une grande utilité. Selon le président d'honneur du CNO de Russie Vitali Smirnov qui est plus longtemps que les autres (plus de 40 ans) membre du CIO, l'initiative sera demandée :

« Cela concerne surtout les sports d'hiver parce que l'organisation de toutes compétitions d'hiver revêt un certain caractère spécifique : les compétitions doivent être obligatoirement organisées sur la neige et la glace. La plupart des pays d'Asie est privée de cette possibilité c'est pourquoi la majeure partie des championnats d'hiver se déroulent en Europe. Bien que là aussi il y ait des particularités. Ainsi la Finlande possède de riches traditions dans le domaine des sports d'hiver. Mais en absence des montagnes, la Finlande ne peut pas organiser des compétitions de descente et de slalom géant. C'est pourquoi la demande d'Helsinki d'organiser une part des compétitions dans la Norvège voisine sera tout à fait opportune. La nouvelle initiative du CIO sera également utile pour les JO d'été. Souvent quand une ville est privée d'un grand réservoir d'eau, les compétitions sont organisées sur le littoral. De cette façon il ne fait pas de doute que la nouvelle initiative sera demandée ».

Selon directeur général du comité d'organisation des JO à Pyeongchang Yang Ho Cho toutes les compétitions dans le cadre des Jeux olympiques d'hiver de 2018 et des Jeux paralympiques seront organisées comme prévu en République de Corée. A la lumière des changements débattus de l'organisation des JO de 2018, sa déclaration est devenue le premier refus officiel de partager l'organisation des Jeux avec un autre pays.

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