L’Ukraine: un jouet dans les jeux occidentaux

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L’Occident réalise soigneusement en Ukraine son projet antirusse – éloigner Kiev de Moscou. Les experts disent que ce n’est que le début : les autres alliées de la Russie, la Serbie et la Turquie, sont menacées.

« Ce n’est pas Vladimir Poutine qui a détruit l’Ukraine, mais l’Europe, avide et sans scrupules. Elle n’est pas pressée de le reconnaitre. » C’est une citation de l’article publié récemment par le journal britannique important The Telegraph. Son commentateur Christopher Booker indique que dans les médias occidentaux, on ne parle pas des raisons réelles de la crise.

Les experts notent qu’à l’Occident, on réfléchit de plus en plus souvent sur les sources de la crise ukrainienne et on réévalue ses conséquences. Ainsi, le Premier ministre hongrois Victor Orban a accusé dans une interview les Etats-Unis de tentatives d’entrainer l’Union Européenne dans une « guerre froide » contre la Russie. L’Ukraine se transforme en un jouet entre les mains des Occidentaux, dit le professeur de l’Ecole supérieure de l’économie Oleg Matveitchev.

« L’Amérique mène une guerre contre la Russie et l’Europe en même temps. Les Etats-Unis, ce n’est pas un défenseur de l’UE, c’est son ennemi et son concurrent économique. L’Europe, c’est un vassal pour les Américains. Laplupartdepolitiqueseuropéenstravaillentpoureux. Voilà pourquoi Schroeder qui n’a jamais été un ami des Etats-Unis, dit la vérité : on provoque à dessein la confrontation entre la Russie et l’Europe. L’objectif de l’Ukraine est de quereller la Russie avec l’Europe, au grand plaisir des Etats-Unis. »

L’Union Européenne n’a jamais envisagé de voir l’Ukraine se joindre à elle, dit Oleg Matveitchev.

« Initialement, l’UE avait besoin de l’Ukraine en qualité de débouché pour écouler les produits européens bon marché. A son tour, l’Ukraine pourrait livrer les matières premières. Mais lorsqu’il est devenu clair que l’Ukraine était trop pauvre pour être un marché intéressant, les Européens se soucient peu d’elle. Les Américains en avaient besoin pour y produire le gaz de schiste. Mais les compagnies américaines ont jugé ce projet non rentable et l’ont abandonné. »

En même temps, les experts reconnaissent que l’Ukraine n’est pas l’unique projet antirusse pour l’Occident. Les Etats-Unis et l’UE mènent une politique semblable à l’égard de la Serbie. Belgrade subit une pression énorme. A cause de la politique dure de la Commission Européenne, la Russie a renoncé à la construction du gazoduc « South Stream ». La Serbie a perdu des centaines de millions de dollars que le transit lui aurait apporté annuellement.

La Turquie, elle aussi, a ressenti la pression après avoir annoncé l’intention de développer la coopération avec Moscou. Afin qu’Ankara renonce à sa décision, on lui promet de l’admettre au plus vite en UE et de l’aider à lutter contre la Syrie.

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