De quoi les Russes ont-ils le plus parlé en 2014?

© Sputnik . Evgeny Biyatov / Accéder à la base multimédiaKommersant
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Il suffit d'analyser rapidement les événements de politique intérieure les plus discutés en Russie en 2014 pour voir apparaître deux tendances principales: Poutine et l'Ukraine, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Il suffit d'analyser rapidement les événements de politique intérieure les plus discutés en Russie en 2014 pour voir apparaître deux tendances principales: Poutine et l'Ukraine, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

En comparaison avec les événements en Ukraine et leur influence sur la situation en Russie, le renvoi d'un député du parti LDPR (10ème position du classement) fait pâle figure. La loi sur la réforme des autorités locales… La création de la Cour suprême unifiée… Ces événements sont importants. Plus que le sort du député Alexeï Mitrofanov. Mais ces réformes sont restées dans l'ombre de la crise ukrainienne. Les postes dirigeants en Crimée et à Sébastopol (6ème position du classement) constituent un sujet plus viable que la présidence de n'importe quel comité parlementaire. Mais les propos de Vladimir Poutine restent en haut du classement - sur la frontière ukrainienne, les troupes russes, la Crimée et Sébastopol. Il ne s'agit pas de flatteries ou d'accusations. C'est un fait établi. Une réalité de la vie politique russe de 2014.

Le classement des incidents les plus retentissants s'ouvre avec la catastrophe survenue à l'aéroport de Vnoukovo, qui a entraîné la mort tragique du patron de Total Christophe de Margerie, considéré comme un partisan actif de la levée des sanctions occidentales contre la Russie. Malgré toutes les déclarations du président tchétchène Ramzan Kadyrov concenant l'élimination complète de terrorisme dans sa république, deux attenants à Grozny figurent également au classement. Cependant, Moscou dépasse la capitale tchétchène dans cette liste de désastres, car en plus du crash à Vnoukovo il faut également citer une catastrophe dans le métro et une prise d'otages dans une école.

La "Marche de la paix" arrive en tête du classement des événements sociaux les plus discutés de 2014. La "Marche russe" se trouve en 8 ème position et les troubles ethniques à Pouchkino en 9 ème. Les relations russo-ukrainiennes suscitent donc plus d'intérêt que le nationalisme russe. Parmi les nombreux aspects de la situation en Ukraine, il faut notamment souligner l'afflux de réfugiés ukrainiens en Russie (3ème position). Le classement réunit encore trois événement considérés par les Russes comme des tentatives de limiter leurs droits: l'obligation de trouver un emploi selon la spécialisation désigné dans le diplôme, la lutte contre le tabagisme et l'identification obligatoire lors de l'accès aux réseaux publics de Wi-Fi.

La Crimée figure également dans trois des 20 lois de 2014 les plus discutées. Il s'agit de l'entrée de la péninsule dans la Fédération de Russie, de la création d'une zone de jeux et de libre-échange. Au moins cinq lois du classement visent à affaiblir l'influence négative de l'Occident sur la vie en Russie. Les législateurs ont ciblé l'argent dans les offshores, les données personnelles sur les serveurs étrangers, la pression financière de l'Occident sur les associations et les médias russes, ainsi que la double-nationalité. Une attention particulière a été accordée aux réformes du système politique qui concernent les élections, les autorités locales et le système juridique. Encore deux lois ont tenté de réformer l'espace virtuel: la loi sur les blogueurs et celle anti-piratage. Curieusement, la loi la plus discutée n'est liée ni avec le système politique ni avec l'ennemi extérieur, ni même avec la Crimée. Elle a tout simplement renvoyé la Russie en arrière… d'une heure.

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