Dans une interview à paraître dimanche, le ministre estime que "frapper sans solution de sortie politique est stérile. La Libye est indépendante".
Il ajoute que "l'on voit apparaître aujourd'hui des points de connexion Daech (acronyme en arabe du groupe Etat Islamique) et des groupes qui se réclamaient jusqu'à présent d'Al-Qaïda dans la zone sahélo-saharienne, notamment à Derna, en Libye, où Daech essaie de prendre la main. Le creuset de cette connexion est en Libye".
"C'est là que se trouve Belmokhtar (l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique) mais aussi Iyad Ag Ghali, le leader d'Ansar-Dine (...) J'ai la conviction que le sujet libyen est devant nous. En 2015, l'Union africaine, les Nations unies et les pays voisins devront se saisir de cette question sécuritaire brûlante".
Réunis le 19 décembre à Nouakchott cinq Etats du Sahel réunis au sein du G5 Sahel (Tchad, Mali, Niger, Mauritanie et Burkina Faso) ont appelé à une intervention internationale "pour neutraliser les groupes armés" en Libye, où le chaos favorise la création de sanctuaires jihadistes qui minent les efforts de stabilisation de la zone, rapporte l'AFP.