Le bilan de l’Année de la culture

© Archive. © Photo : La Voix de la RussieVladimir Médinski
Vladimir Médinski - Sputnik Afrique
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L’année 2014 s’est déroulée en Russie sous le signe de la culture. Il a pris le départ avec un « gros paquet d’intentions ». De nombreux projets bilatéraux et internationaux, ainsi qu’un intense développement de l’infrastructure culturelle en Russie même doivent être rangés parmi ses acquis incontestables. Or ce que bien des personnalités de la culture attendaient surtout – l’adoption de la « Loi sur la culture en Fédération de Russie » - n’a pas eu lieu.

L’Année de la culture a apporté des émotions positives, avant tout aux amateurs du théâtre et de la musique : des dizaines de scènes nouvelles et modernisées en Russie, y compris le Grand théâtre dramatique à Saint-Pétersbourg rénové, nouvelle salle de la Philharmonie de Moscou. 25 régions forment désormais un espace culturel uni grâce à une salle de concerts virtuelle. Elle permet de suivre et d’écouter en ligne sur les écrans des philharmonies régionales des concerts classiques transmises des salles les plus prestigieuses de la capitale. Le centre fédéral itinérant recréé a lancé le festival « Eté théâtral de Russie ». Pour la première fois depuis 25 ans les principales troupes dramatiques, dont le Théâtre d’art de Moscou Tchékhov et le Théâtre Alexandra de Saint-Pétersbourg, ont présenté leurs spectacles à travers le pays. Après une absence de plus de 20 ans en Crimée, les tournées des artistes ici ont permis au public insulaire de renouer avec la culture russe. Les cinéastes se sont distingués eux aussi – les films tournés avec un soutien financier du ministère de la Culture ont remporté plus de 30 prix aux festivals internationaux du cinéma, y inclus à Cannes et à Venise. Les conservateurs de collections ont eu leur part au gâteau avec l’ouverture du Musée de la Première guerre mondiale à Tsarskoïé Sélo, l’aménagement d’un premier pavillon du Musée de l’Océan Mondial à Kaliningrad, la poursuite des échanges entre les musées, y compris avec les pays, occupant une position inamicale à l’égard de la Russie. En dressant un bilan de 2014 le ministre russe de la Culture Vladimir Médinski a remarqué à ce propos :

La culture est le meilleur parlementaire. Et en dépit de certaines complications de la situation internationale cette année, nous avons honorés tous nos engagements dans le cadre des années croisées de la culture. Nous avons intensifié nos contacts avec les Etats, qui occupent une position pondérée, effectuons de très importants échanges culturels avec la Serbie. En dépit des sanctions les tournées de nos principaux théâtres aux Etats-Unis font fondre la glace. Depuis longtemps nous n’avons connu de tel triomphe.

Les activités législatives n’ont pas été aussi heureuses. Vladimir Tolstoï, conseiller culturel du chef de l’Etat, estime :

Le président avait demandé de préparer « Les Principes de la politique nationale dans le domaine de la culture », un document à caractère, dirai-je, précisément politique. Il ne comporte pas de choses concrètes, de chiffres, d’instructions directes, mais fixe en revanche des buts, des principes, des tâches – tout ce qu’on aura à accomplir dans les années qui viennent.

Eh bien, à présent toutes les prémisses semblent être réunies pour adopter une nouvelle loi russe sur la culture, car celle en vigueur depuis 1992 ne peut plus satisfaire aux impératifs contemporains, malgré des amendements apportés régulièrement. Or l’Année de la Culture a pris, hélas, fin. Il reste à espérer que la législation russe dans la sphère de la culture ait plus de chance en 2015, proclamée Année de la littérature en Russie.

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