Le combat juste de l'Iran contre les terroristes de l'Etat islamique

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Les médias ont annoncé, un de ces jours, que le général du Corps des gardiens de la révolution islamique Hamid Taghavi avait été tué en Irak au combat contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI).

Il convient de rappeler que l'Iran est devenu le premier pays à s'être opposé ouvertement au groupe djihadiste Etat islamique. Téhéran a accordé une aide à Bagdad dans la lutte contre l'EI et continue de le faire. Quelles sont les principales formes de ce soutien tellement nécessaire à l'Irak de la part de la République islamique ?

L'année 2014 qui s'achève a été marquée par plusieurs conflits armés. Un des plus violents a éclaté sur le territoire de l'Irak et de la Syrie. Depuis plusieurs mois le combat meurtrier y est menée contre le groupe terroriste Etat islamique qui a proclamé la création d'un « califat islamique » sur le territoire des pays en question. Le monde entier a été choqué par les méthodes de lutte sanguinaires et inhumaines utilisées par les djihadistes pour instaurer leurs lois médiévales.

Selon les dernières données les djihadistes de l'EI ont exécuté sur le territoire de la Syrie environ 2 000 personnes, femmes, vieillards et enfants compris. En outre ils ont exécuté plus de 500 hommes faits prisonniers pendant les combats.

Force est de reconnaître avec regret que ces pervers (ayant perverti l'essence d'une grande religion qui est l'islam) possèdent une force considérable. Ils se sont emparés des arsenaux militaires des troupes gouvernementales d'Irak et des ressources financières immenses dans des banques irakiennes et syriennes. Ils vendent illégalement le pétrole des pétroleries qu'ils ont occupées. Ils sont sponsorisés par des centaines de millionnaires islamistes radicaux. L'EI a recruté des dizaines de milliers de combattants prêts à tout : des fanatiques islamistes du monde entier, des sunnites irakiens mécontents des autorités de Bagdad, des anciens militaires de l'armée de Saddam Hussein, des terroristes syriens, des mercenaires de l'Asie, de l'Amérique et de l'Europe, la Russie comprise. Rien ne les arrête sur leur voie vers la création d'un califat islamique mondial : ni leur vie, ni la vie d'autrui, ni leur sang, ni le sang d'autrui. Ils tuent tous sur leur voie : les chrétiens syriens et irakiens, les Yazidis, les chiites, les Kurdes, les Européens et les Américains.

Ils menacent de subjuguer le Liban, la Jordanie, l'Afrique du Nord. Ils visent l'Egypte et Israël. Les chefs du groupe disposant d'importantes possibilités financières oeuvrent d'une manière intense en vue de multiplier le nombre de cellules terroristes en hibernation au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Leur cible est également l'Iran chiite qu'ils haïssent.

C'est pourquoi il est tout à fait naturel que l'Iran, centre du chiisme mondial, n'admet même pas l'idée de l'existence sur ses frontières d'un califat des obscurantistes déchaînés menaçant les chiites et leurs sanctuaires. C'est pourquoi dès les premiers jours du conflit Téhéran aide Bagdad et les Kurdes d'Irak dans leur lutte contre l'EI.

Le général Qasem Soleimani, commandant des forces spéciales des Gardiens de la révolution Al-Qods, est arrivé en Irak dès le mois de juin. Il s'est mis à la tête d'un grand groupe de conseillers militaires iraniens et libanais. A cette étape l'objectif majeur consistait à éviter la prise de Bagdad, ce que le général iranien a fait ayant érigé un bastion de défense puissant sur la route reliant la capitale à Samarra.

A Samarra, un autre général iranien, Hamid Taghavi, est récemment tombé au combat. Cela veut dire que l'Iran participe directement à la lutte contre le mal mondial. En juin Wall Street Journal américain a communiqué que Téhéran avait envoyé au moins trois bataillons de Gardiens de la révolution islamique en Irak. En outre, l'Iran a envoyé ses conseillers et instructeurs militaires dans l'armée irakienne, dans les milices chiites d'Irak et dans les détachements de résistance kurdes peshmerga. Téhéran fournit aux forces anti-terroristes des munitions et des armes. Plus encore, la revue américaine Nesweek a annoncé que les Iraniens avaient expédié en Irak 88 avions de combat. L'Iran a récemment engagé la guerre aérienne contre les djihadistes, portant des frappes contre leurs positions en Irak. Bref, Téhéran combat l'EI de plus en plus énergiquement.

Cela est compréhensible. A l'heure actuelle c'est l'Iran possédant une armée forte de 800 000 hommes bien équipés et entraînés qui est l'adversaire le plus réel de l'EI. Un autre élément de poids : pendant 8 ans les Iraniens ont combattu contre le régime de Saddam Hussein et possèdent des données objectives sur l'Irak et son territoire. Ils ont, sans aucun doute, un réseau d'agents bien ramifié en Irak. Ils connaissent le théâtre d'opération et le moral des soldats iraniens ne cède en rien aux fanatiques de l'EI.

La situation est assombrie par l'absence de coordination entre les forces menant la lutte armée contre l'EI. Les intérêts des pays impliqués dans le conflit en Irak sont, en effet, différents. Les Etats-Unis ont leur propre vision de l'avenir de l'Irak. L'Iran n'est pas disposé à partager son influence dans le pays voisin. La Turquie est préoccupée par la question kurde. La Syrie est en proie à des dissensions intérieures. Les Saoudites ont leur propre façon d'interpréter la situation. En outre les relations entre tous ces pays sont très compliquées, pour ne pas dire davantage.

Mais tous ces pays, tout comme l'ensemble de la communauté internationale indépendanmment des différences ethniques, confessionnelles ou politiques, doivent s'unir face à la nécessité d'en finir dès à présent avec la menace réelle à la civilisation du XXI siècle. Et reporter à la victoire le règlement de leurs questions politiques personnelles.

La coalition anti-hitlérienne de l'époque de la Seconde guerre mondiale peut servir d'un bon exemple de la coopération de combat entre les pays ayant des contradictions dans l'idéologie et la politique. L'objectif commun, à savoir éradiquer le nazisme, a uni l'URSS communiste et les Etats-Unis et la Grande-Bretagne capitaliste ce qui a abouti en fin de compte à la victoire définitive. Aujourd'hui cela ne doit pas être oublié.

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