Les Chinois ne veulent pas trop un second enfant

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Le bilan préliminaire de la politique d’affaiblissement du contrôle « une famille – un enfant » est dressé en RPC.

L’administration chinoise a autorisé depuis un peu plus d’une année à avoir deux enfants les familles dans lesquelles l’un des époux est l’unique enfant chez ses parents. Or, les familles qui se décident à avoir plus d’un enfant s’avèrent deux fois moins nombreuses.

Selon le Comité d’Etat de la RPC pour la Santé et la procréation, près d’un million de couples ont adressé depuis mars 2014 les demandes d’autorisation de mettre au monde un deuxième enfant.

On espérait que près de 2 millions de familles voudraient bénéficier d’une telle autorisation. Les autorités pékinoises comptaient recevoir les demandes appropriées de 50 000 familles. Or, d’après les données fournies fin décembre, 30 000 demandes seulement ont été adressées. D’après le sondage engagé fin 2014, 58 % de ceux qui étaient autorisés à avoir le deuxième enfant, ne s’y décident pas pour des raisons économiques : l’unique enfant revient cher à la plupart des familles. Les sondés prétendent qu’ils manquent de temps et qu’« un enfant, ça suffit ».

Beaucoup de Chinois se réfèrent aux restrictions bureaucratiques. Les parents potentiels sont obligés de présenter plus d’une dizaine d’attestations dont plusieurs ne peuvent être délivrées qu’au lieu d’enregistrement qui ne correspond pas toujours eu lieu de résidence. Il faut recueillir les documents dès que l’enfant est conçu. Sinon, il sera mis au monde non autorisé. La réglementation du processus familial fait peur aux Chinois. Ainsi, il n’est permis à Pékin d’avoir un deuxième enfant que quatre ans après la naissance du premier et l’âge de la mère ne doit pas être inférieur à 28 ans.

La décision d’autoriser à avoir un second enfant aux couples où l’un des époux est l’unique enfant en famille a pour but d’atténuer le problème du vieillissement de la population dû, à son tour, à la politique de limitation des naissances. Plus de 202 millions d’habitants de la RPC soit 15% de la population ont plus de 60 ans. Il est possible que la part des Chinois d’un âge avancé atteigne 31% d’ici 2050. La part de la population active est en baisse d’année en année. D’après les pronostics du FMI, si les restrictions subsistent, le déficit de main d’œuvre peut constituer d’ici 2030 140 millions de personnes.

« La politique sélective des deux enfants ne contribuera pas à régler le problème du vieillissement de la population, beaucoup de jeunes couples refusant d’avoir des enfants », affirme l’expert Huang Wenzheng. Selon lui, tous ceux qui le souhaitent et non pas ceux qui sont « accrédités » par l’administration doivent avoir un second enfant. « Il existe beaucoup de femmes dont l’âge reproductif touche à sa fin. Elles rêvent depuis longtemps d’avoir un second enfant mais ne correspondant pas aux critères. La plupart d’entre elles ne sont pas les enfants uniques. S’il leur est permis de mettre au monde un deuxième enfant, elles n’auront pas de regrets et qui plus est, la crise démographique dans le pays sera atténuée », souligne l’expert.

De l’avis de plusieurs autres experts, il faudrait renoncer aux restrictions. L’expert de l’Université de Pékin Qiao Xiaochun se prononce, par exemple, pour que l’administration chinoise réserve aux habitants le droit universel d’avoir un second enfant dès le deuxième semestre de l’année en cours.

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