"La décision du pays assurant la présidence de l'UE d'interdire une exposition évoquant le sort tragique d'enfants lors de la Seconde Guerre mondiale constitue sans aucun doute une nouvelle tentative d'effacer une page compromettante de l'histoire de ce pays", a affirmé M. Boroda.
L'exposition intitulée "Enfance volée. Victimes de l'Holocauste vues par les enfants détenus dans le camp de concentration nazi de Salaspils" devrait s'ouvrir le 26 janvier au siège de l'UNESCO à Paris à l'occasion du 70e anniversaire des victimes de la Shoah. La Lettonie, qui préside actuellement l'Union européenne, a interdit cette manifestation. Selon les règles de l'UNESCO, le consentement de Riga était obligatoire, car l'exposition allait évoquer des événements survenus sur le territoire letton.
"L'Holocauste est une tragédie pour l'ensemble du monde civilisé et pas seulement pour le peuple juif. Il s'agit d'une période terrible dans l'histoire du XXe siècle, et nous n'avons pas le droit moral de l'oublier ou de l'ignorer", a indiqué le président de la Fédération des communautés juives de Russie.
Selon lui, cette décision de la Lettonie traduit son soutien à la collaboration avec les nazis "très courante dans les pays Baltes lors de la Seconde Guerre mondiale".