Ajoutant à la confusion, le Parlement, qui devait se réunir en urgence pour discuter de la démission d'Abd Rabbo Mansour Hadi et du cabinet, a de nouveau reporté sa session d'urgence à une date non précisée.
La démission de l'exécutif risque d'affecter les efforts du grand allié américain dans la lutte contre Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), branche basée au Yémen et considérée comme la plus dangereuse du réseau extrémiste sunnite, informe l'AFP.
Dans la capitale Sanaa, contrôlée par les miliciens chiites d'Ansaruallah, dits Houthis, la tension était palpable dimanche matin et une tentative de manifestation de leurs opposants devant l'Université a failli tourner au drame quand des miliciens ont commencé à tirer en l'air à balles réelles pour disperser le rassemblement.
Selon des témoins, les Houthis ont arrêté des participants et s'en sont pris à des journalistes, les empêchant de filmer la fuite de dizaines de manifestants. Pour empêcher toute nouvelle tentative de rassemblement, les miliciens ont renforcé leur présence armée dans le secteur de l'Université.