"A l'époque soviétique, le pays jouissait d'une immense production aéronautique. Le territoire de l'URSS était immense et il n'était possible de voyager à travers le pays que par avion – sinon, il aurait fallu plusieurs jours pour se rendre d'une ville à l'autre. La Russie était traditionnellement à l'avant-garde de l'aviation et de la conquête de l'espace, ses ingénieurs étaient brillants. Mais la construction aéronautique occidentale a suivi la voie de la sécurité. De nombreux standards qui n'étaient pas présents sur les appareils fabriqués en URSS ont été élaborés dans ce domaine", a précisé M.Garza.
"Quand la Russie s'est ouverte au monde extérieur, des changements ont commencé. Les autorités de l'aviation nationale ont adopté les pratiques appliquées en Occident. Que ce soit pour l'élaboration et la construction d'avions en Russie, on a commencé à appliquer des méthodes occidentales en invitant des producteurs occidentaux de moteurs, de systèmes d'atterrissage, de transmissions et ainsi de suite. Le SSJ-100 a été le premier de ces appareils. Si cette logique était poursuivie, alors, bien sûr, les nouveaux avions connaîtraient le succès. La concurrence mondiale est féroce. Des producteurs comme Airbus et Boeing ont une immense expérience, mais l'ingénierie russe est excellente", a indiqué le PDG d'Interjet.
Selon celui-ci, l'aérodynamisme du SSJ-100 est bien meilleur par rapport aux avions de la même classe, y compris brésiliens. Mais les producteurs russes devront faire beaucoup d'efforts pour bénéficier d'une plus grande présence sur le marché mondial, parce que la Russie est très en retard. Il faut avoir des pièces de rechange, des ingénieurs, une maintenance technique pour réparer le plus vite possible les dysfonctionnements.
"Il est important aujourd'hui pour le SSJ-100 de soutenir ses produits dans le monde de façon bien plus active. Il faut savoir promouvoir et vendre son produit. Aujourd'hui, le SSJ-100 est indéniablement le meilleur avion du monde dans la classe de transport régional", a souligné José Luis Garza.
