Hollande "condamne" l'initiative des élus auprès d'el-Assad

© REUTERS / Philippe WojazerПрезидент Франции Франсуа Олланд
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Le voyage de parlementaires français en Syrie où ils se sont entretenus avec Bachar el-Assad continue de faire des vagues, le président François Hollande dénonçant une rencontre avec "un dictateur" et le premier ministre Manuel Valls condamnant une entrevue avec "un boucher".

Le président François Hollande a "condamné" jeudi le déplacement en Syrie de quatre parlementaires français et leur rencontre avec Bachar el-Assad, précisant qu'il n'était "pas au courant" de cette visite dans une "dictature".

"Cette initiative, je la condamne. Il s’agit d’une rencontre entre des parlementaires français, qui n’ont été mandatés que par eux-mêmes, et une dictature qui a bombardé son propre peuple. Et qui a utilisé l’arme chimique pour détruire des vies humaines", a déclaré le chef de l'Etat, en visite à Manille.

Quatre parlementaires français se sont rendus dans la capitale syrienne mardi et mercredi. Il s’agit du député (UMP) Jacques Myard, du patron du groupe UDI au Sénat, François Zocchetto, de Jean-Pierre Vial, président du groupe d’amitié France-Syrie au Sénat, mais aussi de son homologue à l’Assemblée, le socialiste Gérard Bapt.

Syria's President Bashar al-Assad (center L) meets with a French delegation headed by Senate member, Head of the Senate�s French-Syrian Friendship Committee Jean-Pierre Vial,(center R) in Damascus February 25, 2015, - Sputnik Afrique
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Leur voyage a été effectué à titre "personnel", mais ces députés et sénateurs, socialiste et UMP, sont convaincus que la France doit renouer le dialogue avec Damas.

L’exécutif a tenu à se démarquer de cette pérégrination syrienne qui, rappelle le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, ne relève "pas d’une initiative officielle". Le premier ministre Manuel Valls a qualifié ce déplacement de "faute morale". 

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé que le député socialiste Gérard Bapt, qui faisait partie des quatre parlementaires français à s’être rendus en Syrie, serait convoqué et sanctionné.

Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a déclaré qu'il n'aurait pas fait ce voyage.

Le conflit en Syrie a fait à ce jour plus de 200.000 morts et dix millions de déplacés. En mars 2012, la France a fermé son ambassade en Syrie pour dénoncer la répression menée par le président Bachar el-Assad. Deux mois plus tard, Paris déclarait l'ambassadrice et d'autres diplomates de Syrie  personae non grata et la ligne officielle française n'a pas changé depuis.

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