Services secrets suédois: les espions russes sont la menace principale de 2014

© AP Photo / Henrik Montgomery / TTWilhelm Unge, responsable du contre-espionnage de la Säpo
Wilhelm Unge, responsable du contre-espionnage de la Säpo - Sputnik Afrique
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Selon un rapport annuel du Service de renseignement suédois (SÄPO), les services secrets russes s'intéressent à la politique, défense, économie, technologiques, recherches scientifiques suédoises, ainsi qu'aux réfugiés politiques.

Les activités des espions russes ont représenté "la principale menace pour la Suède dans le domaine de l'espionnage" en 2014, a rapporté mercredi l'agence d'information suédoise TT se référant à la Säkerhetspolisen (Säpo), le service de la sûreté suédoise.

La Säpo affirme dans son rapport annuel que les services secrets russes ont redoublé d'activités en Suède sur fond de crise en Ukraine et qu'un tiers des diplomates russes en poste à Stockholm sont des agents de renseignement.

Selon Wilhelm Unge, responsable du contre-espionnage de la Säpo, les espions russes ont "une très bonne formation, sont assez jeunes par rapport aux espions de l'époque soviétique, motivés, déterminés et attrayants".

Les agents secrets russes s'intéressent à la défense, politique, économie, technologies, recherches scientifiques suédoises, manifestent de l'intérêt pour les réfugiés politiques, les militaires, les représentants de la police et les Suédois travaillant à l'étranger, essaient d'enrôler des espions et de pénétrer des ordinateurs en Suède.

La Suède voit des espions russes partout
Selon la Säpo, ses agents ont notamment déjoué plusieurs tentatives du service de renseignement militaire russe (GRU) d'acheter des équipements sensibles. 

Des scandales d'espionnage impliquant des ressortissants russes éclatent régulièrement en Suède. En 2001, les services secrets suédois ont arrêté un employé du consortium électrotechnique ABB, soupçonné d'avoir transmis des données secrètes à l'URSS et la Russie. Toutefois, la justice suédoise n'a pas réussi à prouver ces accusations. En 2002, Stockholm a expulsé deux diplomates russes qui seraient liés à une affaire d'espionnage industriel impliquant des employés du groupe de téléphonie mobile Ericsson. En février 2006, le service de contre-espionnage suédois a arrêté Andreï Zamiatnine, chercheur au Centre de génétique de l'Université suédoise des sciences agricoles. Le scientifique a plus tard été blanchi et relâché. En octobre 2014, les militaires suédois ont lancé une opération de recherche d'un sous-marin mystérieux, identifié comme russe par opinion, au large de Stockholm. L'opération de près de 20 millions de couronnes (2,74 millions de dollars) s'est soldée par un échec.

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