"Le problème n'est pas de savoir s'il y aura un attentat de nouveau en France ou en Europe, mais de savoir quand et où. A mes concitoyens, je veux dire la prégnance de cette menace", a tonné Manuel Valls ce jeudi, lors de la présentation de son projet de loi sur le renseignement, et au lendemain de l'attentat qui a frappé Tunis.
Les observateurs sont en effet nombreux à faire part de leur préoccupation face au texte. Une des nouveautés du projet de loi consiste à autoriser en temps réel le recueil d'informations transitant sur le réseau des opérateurs télécoms (français). Cette collecte sera limitée aux seuls besoins de la prévention du terrorisme, et ne pourra concerner que des actions ciblées sur des personnes préalablement identifiées.
Détail épineux, ces prérogatives s’effectueront sans aval de la justice, sur simple autorisation administrative du premier ministre valable pendant "quatre mois renouvelables".
Le projet de loi prévoit ainsi la création de cette autorité de contrôle indépendante, nommée Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), et qui devrait remplacer la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS).