La Serbie n'a pas l'intention d'adhérer à l'Otan, mais étant encerclée par les membres de l'Alliance, elle souhaite des relations de partenariat.
Nous essayons de mener une politique équilibrée parce que les relations avec l'Otan et l'OTSC ne sont pas seulement une question militaire, mais également politique. C'est pourquoi nous sommes membres du Partenariat pour la paix et observateurs à l'Assemblée parlementaire de l'Otan et à l'Assemblée parlementaire de l'OTSC.
Mais l'OSCE ne peut pas empêcher les nombreuses violations de l'accord. Le rôle de l'OSCE consiste à servir d'intermédiaire entre toutes les parties pour trouver la solution la plus appropriée. Ce n'est pas un travail facile, mais je dois dire que la Serbie, en tant que présidente, a pu assurer une prise de décision unanime afin de prolonger le mandat de la mission de l'OSCE en Ukraine d'un an et d'autoriser l'augmentation du nombre d'observateurs jusqu'à mille hommes. Ainsi que de mettre à disposition les moyens techniques et financiers nécessaires.
En ce qui concerne la mobilisation permanente en Ukraine, je pense qu'il faut le prendre comme une sorte de reflet des circonstances politiques intérieures en Ukraine. Cela ne signifie pas qu'à ce moment même quelqu'un se permet d'être arbitraire avec les accords internationaux. En réalité, la situation en Ukraine, malgré toutes les difficultés, change tout de même pour le mieux.
Concernant la question du Kosovo, l'UE ne peut prendre aucune décision sur l'indépendance du Kosovo tant qu'il existe des pays qui ne le reconnaissent pas. De plus, l'UE ne peut pas remplacer l'Onu où nous avons le soutien de la Russie, de la Chine et de bien des autres pays, qui ont conscience du fait que le problème réside dans la légalité de la proclamation unilatérale de l'indépendance par Pristina.
Y a-t-il une justice dans les relations internationales, me demanderez-vous. J'ai cessé d'y croire depuis longtemps. Il n'existe pas de justice à part entière. Il existe le deux poids deux mesures. Ce qui est permis aux grandes puissances n'est, malheureusement, pas permis à la Serbie. Vous savez, quelqu'un a dit: quand les éléphants font l'amour, l'herbe souffre, mais quand ils se battent, l'herbe souffre aussi.