Pour Obama, l'Iran est un pays sponsor du terrorisme

© REUTERS / Kevin LamarqueU.S. President Barack Obama speaks at an event recognizing emerging global entrepreneurs at the White House in Washington May 11, 2015.
U.S. President Barack Obama speaks at an event recognizing emerging global entrepreneurs at the White House in Washington May 11, 2015. - Sputnik Afrique
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A la veille d'un sommet du Conseil de coopération du Golfe, Barack Obama a soumis à une critique virulente l'Iran, en l'accusant de déstabiliser le Proche-Orient, ce qui est pour le moins inattendu, le président américain ayant récemment salué la coopération avec Téhéran.

Dans une interview accordée au quotidien arabophone Asharq Al-Awsat, le président américain Barack Obama a déclaré que l'Iran avait un comportement "dangereux et déstabilisant" pour le Proche-Orient, en qualifiant ce pays de sponsor du terrorisme.

"Les pays du Golfe ont raison d'être profondément inquiets des activités de l'Iran, particulièrement de son soutien à des groupes violents à l'intérieur des frontières d'autres pays", a indiqué le locataire de la Maison Blanche.

Dans le même temps, M.Obama a réaffirmé son soutien infaillible aux alliés des Etats-Unis dans la région.

"Il ne doit y avoir aucun doute sur l'engagement des Etats-Unis pour la sécurité de la région et pour ses partenaires du Conseil de coopération du Golfe (CCG)", a-t-il assuré.

Ces propos du chef de l'Etat américain sur l'Iran sont pour le moins inattendus, car depuis ces dernières années, il s'applique manifestement à normaliser les relations avec Téhéran. Il a même salué l'accord d'étape de Lausanne sur le nucléaire iranien, conclu le 2 avril dernier entre Téhéran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).

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Les pays du Golfe s'inquiètent ouvertement de cet accord et dénoncent l'ingérence de l'Iran dans les conflits régionaux, du Yémen à la Syrie.

Par ailleurs, le président américain se met à critiquer et diaboliser l'Iran à la veille d'un sommet du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) où ne participeront que deux des six membres du Conseil. Ainsi, le roi saoudien Salman, allié clé de Washington, y sera absent, ce qui est bien remarqué par les médias.

Selon bien des analystes, le président américain mène un double jeu. D'une part, il veut normaliser les relations avec l'Iran. De l'autre, il craint de compromettre le partenariat des Etats-Unis avec les monarchies du Golfe.

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