"La construction d'une "méga-ville" apporterait la paix et la prospérité dans la région et mettrait fin à la pauvreté", a déclaré le chef du principal parti d'opposition turque lors de son discours préélectoral à Istanbul.
Selon lui, le projet permettrait de créer 2,2 millions d'emplois et de verser 147 milliards de dollars au Trésor public.
Grâce à sa position géographique privilégiée, la "méga-ville" pourrait relier les ports situés aux bords de la Mer Noire et de la Méditerranée en impulsant des échanges commerciaux à grande échelle. "Nous sommes capables d'atteindre 1,5 milliard de personnes dans 58 pays en quatre heures et demi de vol. Aucun autre pays ne possède un tel atout", a ajouté M. Kilicdaroglu.
Le "projet du siècle", qui doit selon l'homme politique être réalisé d'ici 2035, vise à faire de la Turquie le pays le plus puissant du monde. Selon Kilicdaroglu, "le projet n'est pas uniquement axé sur la croissance économique», cette "méga-ville" devant également accueillir des recherches scientifiques et des activités culturelles.
Le ministre turc des Finances Mehmet Simsek a fustigé sur Twitter les déclarations de l'opposant. Selon lui, le gouvernement de la Turquie a déjà entrepris un nombre de réformes afin d'améliorer l'économie du pays. M. Simsek estime que le blocage de la privatisation des ports, la construction d'un troisième aéroport et d'un troisième pont à Istanbul feront de la Turquie un "méga centre" dès 2019.