Les USA évaluent l'efficacité de leurs bombardements contre les positions des islamistes, les rebelles irakiens annoncent le début d'une opération pour reprendre les territoires perdus et le Conseil de sécurité des Nations unies cherche à savoir où l'EI recrute ses combattants. Selon les experts du Conseil de sécurité, la Russie fait partie des pays les plus vulnérables face aux attaques des extrémistes.
Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit vendredi pour se concerter sur la lutte contre les terroristes étrangers et élaborer des mesures visant à réduire l'afflux de volontaires dans les rangs des groupes radicaux. Les auteurs indiquent que la majeure partie des mercenaires arrive de Tunisie, du Maroc, de France et de Russie, et mettent en garde les autorités de ces pays contre le risque élevé d'attentats.
L'EI, de son côté, poursuit l'offensive. Les islamistes ont récemment pris la capitale de l'importante province irakienne d'Anbar, Ramadi, et en Syrie les islamistes ont établi leur contrôle sur l'ancienne ville de Palmyre, puis y ont exécuté plusieurs centaines de personnes.
Elena Souponina, conseillère du directeur de l'Institut russe de recherches stratégiques, note que le "califat" représente une menace pour tous les États sans exception. Elle relève que dans les rangs de l'EI combattent près de 500 Britanniques, et "deux mille hommes de Russie", qui désignent en fait tous les combattants russophones.
Selon l'experte, le rapport du Conseil de sécurité des Nations unies pourrait notamment inciter la Russie à participer plus activement à la coalition internationale qui combat l'EI en Irak et en Syrie. "Moscou doit rester prudent parce que les pays membres de cette coalition poursuivent des objectifs ambigus: ils combattent les islamistes mais le renversement de Bachar al-Assad en Syrie reste à l'ordre du jour. Une implication à part entière de la Russie à l'étape actuelle ne serait pas judicieuse", explique Elena Souponina.