Accord sur l'espionnage avec les USA: Merkel a menti

© AP Photo / Markus SchreiberGerman Chancellor Angela Merkel
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La chancelière allemande Angela Merkel a délibérément désinformé les Allemands en 2013 sur l'intention des États-Unis de signer un accord bilatéral pour interdire l'espionnage mutuel, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

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Telle est la conclusion des journalistes du quotidien Süddeutsche Zeitung et des chaînes NDR et WDR, qui ont découvert des enregistrements prouvant que la chancelière et le ministre des Affaires étrangères de l'époque Guido Westerwelle étaient au courant du refus de Washington de signer cet accord.

Sous la pression de la société, le gouvernement allemand avait annoncé à l'été 2013 avoir l'intention de signer avec les USA un accord pour interdire l'espionnage réciproque (No-Spy). Alors qu'en réalité, Merkel et ses ministres savaient parfaitement qu'aucun accord n'était prévu. Washington avait clairement dit non dès les premières tentatives des Allemands de découvrir la vérité sur l'espionnage des citoyens et politiciens allemands par la NSA américaine.

En réalité, Merkel savait que les USA ne comptaient même pas évoquer une telle interdiction. Par un travail d'investigation conjoint, les journalistes du Süddeutsche Zeitung et des chaînes NDR et WDR sont tombés sur un document interne de la chancellerie allemande, dans lequel on voit que Washington avait simplement promis de "vérifier" la possibilité d'un tel accord.

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Le 5 août 2013, une délégation allemande s'est entretenue à Washington avec des représentants des services de renseignement américains. Deux jours après, la chancelière en a été informée, comme en témoigne l'enregistrement découvert par les journalistes.

Le 12 août 2013, le directeur de la chancellerie de l'époque Ronald Pofalla a ainsi déclaré que les USA avaient eux-mêmes fait cette proposition à l'Allemagne — une affirmation répétée jeudi dernier devant le comité parlementaire chargé d'enquêter sur l'activité de la NSA en Allemagne par Gerhard Schindler, chef du Service fédéral de renseignement allemand (BND). Le 14 août, la porte-parole de la chancelière Steffen Seibert a officiellement affirmé qu'en réponse aux révélations d'Edward Snowden, un accord serait signé sur l'interdiction d'espionnage, dit No-Spy.

Il s'avère que Pofalla, Schindler et Seibert ont tous menti, et que la chancelière le savait. 

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