Ces 10 femmes qui ont changé la science - en silence

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Elles ont chassé des dinosaures, inventé le Kevlar... Avec Rachel Swaby, auteure du best-seller Les entêtées: 52 femmes qui ont changé la science et le monde, parcourons l'histoire de dix femmes scientifiques qui ont changé nos vies mais sont restées dans l'ombre.

10. Mary Anning, paléontologue (1799-1847)

Anning avait 12 ans quand elle a découvert avec son petit frère, dans les rochers près de sa ville natale de Lyme Regis (dans le Dorset en Angleterre), le premier squelette complet d'ichtyosaure. Depuis, Mary n'a plus nourri qu'une obsession: la recherche de fossiles. Habituellement, elle allait "à la chasse" après une tempête, espérant que le vent et l'eau avaient ouvert l'accès à de nouveaux restes enfouis dans le calcaire et le schiste. Cette femme a réussi à découvrir les premiers squelettes complets de plésiosaure et de ptérosaure (ptérodactyle). Bien que ses contemporains se soient servis des résultats de son travail, Mary n'a jamais été admise dans les milieux scientifiques officiels et ses travaux étaient souvent cités sans la mentionner.

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9. Alice Hamilton, chercheuse dans le domaine des maladies professionnelles (1869-1970)

Diplômée d'un doctorat en médecine à l'Université du Michigan en 1893, Alice a ensuite étudié les conditions de travail dans les entreprises qui utilisaient le plomb, le mercure et d'autres substances toxiques. Elle a dressé un tableau noir de la façon dont la production nuisible porte atteinte à la santé du travailleur. Par exemple, le plomb conduisait à des coliques, des crampes et à la perte de poids.

8. Lise Meitner, physicienne (1878-1968)

En 1944, le scientifique allemand Otto Hahn a reçu le prix Nobel de chimie pour sa découverte de la fission nucléaire. L'Académie suédoise des sciences et le lauréat lui-même ont passé sous silence le travail de la physicienne Lise Meitner qui était à l'origine de cette étude, a travaillé avec Hahn pendant 30 ans et a su expliquer correctement, avec son neveu Otto Frisch, les résultats des expériences de Hahn. Juive, Lise a quitté l'Institut de chimie Kaiser Wilhelm à Berlin en 1938. Elle a déménagé en Suède mais n'a pas pu continuer son travail faute d'argent et de soutien. En 1997, l'élément chimique artificiellement synthétisé, le meitnerium, a été baptisé en son honneur.

7. Inge Lehmann, sismologue (1888-1993)

Travaillant depuis le Danemark, pays calme en termes de catastrophes naturelles, Lehmann étudiait les ondes sismiques qui se propageaient à partir de leur source sismique jusqu'au côté opposé de la planète. Elle a ainsi découvert le noyau interne de la Terre. En 1914, le sismologue allemand Beno Gutenberg a défini la frontière entre le manteau et le noyau liquide de la Terre. Mais au milieu des années 1930, Lehmann a obtenu des données qui indiquaient qu'en passant par le noyau, une partie des ondes changeait de trajectoire et de vitesse. Ainsi, Inge est arrivée à la conclusion qu'au centre de la planète se trouvait également un noyau solide.

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6. Hilde Mangold, embryologue (1898-1924)

Dans son discours du prix Nobel en 1935, l'embryologue allemand Hans Spemann, lauréat de physiologie et de médecine "pour sa découverte de l'effet organisateur dans le développement des embryons" n'a mentionné que deux fois le nom de son étudiante Hilde Mangold, bien que ce soit sa thèse qui fut à la base de son succès scientifique. Au début des années 1920, elle a transplanté un morceau de tissu d'un embryon d'une espèce de triton sur un embryon d'une autre espèce. Résultat: deux jumeaux siamois génétiquement différents se sont formés. Ainsi, Hilde a prouvé que l'embryon avait un "organisateur" — une section de cellules responsables du développement du système nerveux central et de la colonne vertébrale. Hélas, Hilde est morte l'année de la publication de son travail scientifique suite à l'explosion d'un réchaud à gaz.

5. Elsie Widdowson, diététicienne (1906-2000)

Pendant la Seconde guerre mondiale, le gouvernement britannique encourageait un régime à base du choux, de pommes de terre et de pain avec de la craie. Ce menu avait été élaboré par Elsie Widdowson avec son collègue Robert McCance. Elsie testait les effets de différents minéraux et vitamines sur son propre corps en se faisant des injections. Son travail a jeté les bases de la diététique et a donné une idée de la composition des aliments et de l'alimentation saine.

4. Virginia Apgar, anesthésiste (1909-1974)

En 1952, l'anesthésiste américaine Virginia Apgar a proposé son propre système pour évaluer l'état de l'enfant pendant les premières minutes de sa vie. Il n'existait alors pas de méthode standard en obstétrique pour déterminer si tout allait bien avec le nouveau-né. Aujourd'hui, le système d'Apgar est utilisé dans le monde entier et le résultat est annoncé aux parents et au pédiatre en même temps que la taille et le poids.

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3. Chien-Shiung Wu, physicienne (1912-1997)

L'Américaine d'origine chinoise est surtout connue pour avoir infirmé la loi de conservation de la parité. De manière simplifiée, cette loi déclarait que les particules qui se répètent de façon symétrique se comporteront de la même manière. En 1956, Wu a effectué une expérience complexe qui a démontré que sous certaines conditions, ce principe pouvait être violé. Un an plus tard, cette recherche a apporté le prix Nobel de physique à ses collègues Chen Ning Yang et Tsung-Dao Lee.

2. Ann McLaren, experte du développement embryonnaire (1927-2007)

Au milieu des années 1950 déjà, McLaren et ses employés ont réussi à féconder l'ovule d'une souris en dehors de l'utérus et ont ensuite implanté les embryons à une mère porteuse. Après la réussite de son expérience, McLaren a envoyé un télégramme à son collègue: "4 bébés-éprouvettes sont nés!"

1. Stephanie Kwolek, chimiste (1923-2014)

L'inventrice du Kevlar, matériau pare-balles, était chimiste de formation bien qu'elle ait toujours rêvé de devenir médecin. Elle est entrée à l'entreprise américaine DuPont avec l'intention de gagner de l'argent pour ses études à l'école de médecine. Mais elle a fini par se passionner par son travail de spécialisation. En 1964, son groupe a été chargé de développer un matériau qui pourrait remplacer le cordon d'acier dans les pneus de voiture. Le Kevlar, qu'ils ont inventé, était cinq fois plus résistant que l'acier et beaucoup plus léger. Aujourd'hui, il est utilisé partout: des manicles de cuisine aux vaisseaux spatiaux.

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