Si elle est préoccupée par les actions de l'Otan visant à rompre l'équilibre stratégique en Europe, la Russie n’entreprend toutefois pas de démarches susceptibles de provoquer l'inquiétude d'autres pays en matière de sécurité, a déclaré mercredi le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov.
"Personne ne peut contester l'effet dissuasif de l'arme nucléaire. Le président a clairement expliqué hier que ce n'était pas la Russie qui se rapprochait des frontières d'autrui, mais que c'étaient, au contraire, les infrastructures de l'Otan qui se rapprochaient des frontières russes", a indiqué M. Peskov.
Selon lui, Vladimir Poutine a également signalé les actions entreprises par l'Alliance en vue de "rompre l'équilibre des forces stratégiques".
Les actions de la Russie visent uniquement à protéger ses propres intérêts et à pouvoir donner une réponse adéquate aux situations imprévisibles pouvant survenir à l'avenir, estime Jeffrey Sommers, professeur de l'Université du Wisconsin à Milwaukee.
"Je ne pense pas que la Russie représente une menace pour l'Otan, et nous devons en être conscients", a indiqué M. Sommers dans une interview à la chaîne de télévision RT.
Interrogé sur l'intention de l'Otan de déployer des armes lourdes en Europe de l'est, l'universitaire américain a souligné qu'il s'agissait "d'une sorte de reprise de la politique de destruction mutuelle datant de la Guerre froide".
D'après Jeffrey Sommers, la Russie et les Etats-Unis sont "trop puissants" sur le plan militaire. Aussi, doivent-ils trouver le moyen de s'entendre.