Syriza: un défaut à la grecque

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Syriza, le parti au pouvoir grec, considère que la nationalisation du système bancaire est une solution qui pourrait mettre fin à la crise de la dette souveraine du pays, confie à Sputnik, Stefanos Samoilis, député du parti et président de la Commission permanente des affaires économiques au parlement grec.

Les efforts de ces derniers mois sont entièrement centrés sur l'obtention d’un accord avec nos partenaires européens pour éviter toute décision unilatérale, cependant le défaut n'est pas la conséquence que la Grèce veut éviter à tout prix.

"Notre objectif principal est de signer un accord qui répond aux intérêts de la majorité et, en même temps, n'aggrave pas leurs problèmes, faisant semblant qu'on a trouvé la solution après avoir signé un accord sur la politique économique", souligne M.Samoilis.

Pourtant, la nationalisation du système bancaire ou la création d’une banque publique est l'une des promesses et un but politique pour Syriza. "Les contribuables grecs ont payé pour l'insolvabilité et la recapitalisation de leurs banques sans rien obtenir en contrepartie", explique Stefanos Samoilis, car le refus des banques de jouer leurs rôles dans la stabilisation de la situation et l'incapacité de fournir des liquidités suffisantes ont déjà assez ébranlé l'économie grecque. Cependant ce ne sera pas obligatoirement la nationalisation de toutes les banques, une banque nationale suffira à offrir la possibilité de financement au profit de la nation", a-t-il ajouté.

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Les négociations avec les partenaires de la Grèce vont déterminer, si le pays continuera à accepter la politique d'austérité et le modèle économique imposé qui ne mène pour le moment qu'à la destruction du système de sécurité sociale au profit des grandes entreprises ou si la Grèce et l'UE changeront de stratégie au profit d'une solution durable. Autrement dit, si l'UE insiste sur la même politique absurde la Grèce sera contrainte de trouver une autre issue.

M.Samoilis souligne, que le Grexit (contraction des mots Grèce et exit pour désigner la sortie de la Grèce de la zone euro) sera beaucoup plus pénible pour l'Union économique et monétaire de l’UE que pour l’économie de chacun des Etats membres.

Il commente ainsi la perspective de la sortie de la Grèce de la zone euro: "Je ne pense pas qu'outre la politique d'austérité, quelque chose d’autre (de plus pénible, ndlr) puisse être +un suicide+ pour la Grèce."

Rappelons que l’Islande a trouvé une façon originale de sortir de la crise économique ce qui l’a sauvée. En 2008, en raison de la crise financière, les trois plus grandes banques islandaises se sont effondrées, le désastre économique avait secoué le pays. Pourtant les autorités ont trouvé un moyen de sortir de cette situation, en refusant de fournir un soutien financier aux banques.

Il paraît donc, que le temps est venu de sortir des sentiers battus.

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